Cette période a plutôt mauvaise réputation aujourd’hui. On l’imagine sale, ignorante, violente… D’ailleurs, son art a longtemps été méprisé.
Pourtant, tout cela est faux. Cette longue période de 1 000 ans n’a rien de sombre. Comme le montrent les « drôleries » dans les manuscrits, les créateurs médiévaux ne manquent pas d’imagination ni d’humour. Côté art, nous allons nous focaliser sur 4 moments clés :
Grimpez sur votre destrier, c’est parti pour l’aventure !
Le Moyen Âge souffre de clichés très négatifs (sale, violent, etc.) et injustifiés.
L’époque carolingienne (8e-9e siècles) est l’un des grands moments du Moyen Âge. L’art s’y épanouit notamment grâce à un certain Charlemagne.
Charlemagne, qui règne sur l’Europe au début du 9e siècle, est un grand mécène des arts.
Il rivalise avec celui de Constantinople (ville aussi appelée Byzance ou encore Istanbul aujourd’hui). L’Empereur de Byzance est aussi l’héritier de l’Empire romain, dans sa partie orientale.
L’art byzantin, que l’on peut admirer à Constantinople, est particulièrement luxueux.
Charlemagne décide de fonder sa capitale, qu’il veut aussi belle que Rome et Constantinople : ce sera Aix-la-Chapelle.
Son palais devient très vite réputé. On y trouve tout un ensemble de bâtiments, dont des thermes pour se baigner et se laver. L’empereur aimait tout particulièrement nager dans sa piscine !
Charlemagne fonde Aix-la-Chapelle, la capitale de son empire qui est aussi le symbole de sa puissance.
Avec Charlemagne, pas question de faire table rase du passé. Il est si obsédé par l’Empire romain qu’il se fera enterrer dans un sarcophage antique récupéré.
Sous son règne, il encourage les intellectuels à lire les textes anciens et à apprendre le latin. Même du côté des artistes, on s’inspire de Rome pour créer. C’est ce qu’on appelle la « Renaissance carolingienne ».
L’Antiquité n’est donc pas oubliée. Et elle ne le sera même jamais : après tout, les médiévaux vivent au milieu des ruines antiques !
Sous Charlemagne, l’Antiquité, ses textes et son art, sont à la mode : on parle de Renaissance carolingienne.
Pour étudier les textes anciens, encore faut-il avoir des livres. Justement, on en recopie des exemplaires dans des scriptoria. Ces espaces se trouvent dans les monastères et les palais.
Pas d’imprimerie à l’époque ! Ce sont principalement des religieux qui s’occupent de copier le texte et de décorer l’ouvrage.
Les manuscrits sont alors des objets de luxe :
Les manuscrits carolingiens sont des objets de luxe, recopiés et richement décorés à la main.
Les proportions des corps sont parfois un peu oubliées, tout comme les effets de profondeur.
Dans cette peinture, le roi Charles le Chauve est ainsi plus grand que les autres personnages alors qu’il est assis !
Cela ne veut pas dire que les artistes ne sont pas doués. Ils ne cherchent simplement pas le réalisme. Pour eux, la priorité, c’est que l’on puisse voir ce qui est important au premier coup d’œil : en l’occurrence, le roi.
Au Moyen Âge, les artistes ne cherchent pas à représenter la réalité (proportions, perspective) mais montrent l’importance des sujets.
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