Vous vous souvenez de Botta, l’archéologue persuadé d’avoir découvert Ninive ? En fait, il a mis au jour Khorsabad, et ce n’est déjà pas si mal.
L’enceinte de cette ville, construite par Sargon II, est protégée par des taureaux ailés appelés lamassu.
Regardez bien… Il n’y a pas un problème ? Ils ont cinq pattes ! Il s’agit d’une petite ruse pour que le lamassu ait le bon nombre de pattes, qu’on le voit de face (avec deux pattes) ou de profil (quatre pattes).
Pour garder l’enceinte de Khorsabad, on a sculpté des lamassu (taureaux ailés) à cinq pattes !
Les civilisations mésopotamiennes sont « polythéistes », c’est-à-dire qu’elles honorent plusieurs dieux. En voici quelques-uns.
Ishtar, Shamash et Enki font partie des nombreux dieux des Mésopotamiens.
Pour honorer les dieux, on a construit des demeures à leur taille : les « ziggourats ».
Derrière ce nom amusant se cache une tour à étages pouvant atteindre 50 mètres de haut ! Elle représente une montagne avec un temple au sommet : les humains et les dieux sont ainsi en lien direct.
La première ziggourat a été réalisée par Ur-Nammu (un roi de la IIIe dynastie d’Ur vers 2100 – 2000 avant notre ère). C’est la mieux conservée aujourd’hui, même si elle a un peu perdu de sa hauteur avec le temps.
Ces gigantesques constructions ont marqué les esprits : dans la Bible, la tour de Babel ferait référence à une ziggourat !
Les ziggourats sont de grandes constructions symbolisant le lien entre humains et dieux.
Le cœur d’une ziggourat est construit avec des millions de briques crues, comme beaucoup d’autres constructions à l’époque. Ce matériau est peu coûteux et facile d’utilisation : il suffit de mouler l’argile et de la laisser sécher au soleil.
Lorsqu’on veut en mettre plein la vue, une autre technique est utilisée. La brique est cuite puis recouverte d’une couche colorée appelée glaçure. Ces « briques vernissées » permettent de réaliser de véritables tableaux colorés.
Pour construire, on utilise des briques crues (séchées au soleil) ou cuites et vernissées.
Restons à Babylone, où se trouve l’une des « merveilles du monde antique ». Qu’est-ce que c’est ? Pour les Grecs anciens, c’est une liste de sept lieux in-con-tour-nables.
À Babylone, ils ont été fascinés par les jardins « suspendus » (organisés en gradins), dont on n’a pourtant retrouvé aucune trace.
Les jardins suspendus de Babylone font partie des sept merveilles du monde antique.
Babylone est une merveille, même sans ses jardins, grâce à sa reconstruction par Nabuchodonosor II.
Roi de Babylone au 6e siècle avant notre ère, Nabuchodonosor II est un conquérant mais aussi un bâtisseur.
Babylone est très puissante, mais pas éternelle. En 539 avant notre ère, l’Empire perse prend la ville.
Pour décorer leur palais, les souverains perses n’ont pas besoin d’aller chercher bien loin. Ils font appel aux artisans babyloniens.
Regardez ce décor appelé « Frise des archers » : on y voit une petite ressemblance avec la porte d’Ishtar, non ?
Après Nabuchodonosor II, les Perses prennent Babylone, et perpétuent leur art.
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