Il s’agit d’un mouvement artistique emmené par le poète André Breton. Les artistes et écrivains qui y prennent part se donnent pour mission d’explorer l’inconscient et toutes les zones cachées de l’esprit humain. Pour réussir cela, ils inventent « l’écriture automatique ».
Comment ça marche ?
Le résultat ? Des textes qui passent souvent du coq à l’âne mais ouvrent enfin les portes de l’inconscient.
Le surréalisme veut explorer l’inconscient, notamment grâce à l’écriture automatique.
Les surréalistes cherchent donc à débusquer ce qui se cache au fin fond de leur tête, derrière la barrière de leur raison (la pensée consciente).
Mais puisque « la raison » est un problème, pourquoi ne pas regarder l’art de ceux qui l’ont perdue ? Autrement dit, ceux qui souffrent de maladies mentales et qu’on appelle alors « les fous » !
André Breton s’intéresse à ce qu’on appelle alors « l’art des fous » avec l’artiste Jean Dubuffet. C’est ce dernier qui, en 1945, propose d’appeler « art brut » cette forme de création qui est une source d’inspiration pour sa propre carrière.
On appelle « art brut » les créations artistiques des personnes atteintes de maladies mentales.
Amis pendant leurs études à Madrid, Salvador Dalí et Luis Buñuel se retrouvent à Paris fin 1928. L’un est alors peintre, l’autre travaille dans le cinéma, et tous deux veulent réaliser un film expérimental dont l’idée leur est venue en se racontant leurs rêves.
Dans celui de Buñuel, un nuage effilé coupe la lune et une lame de rasoir fend un œil. Dalí, quant à lui, rapporte avoir rêvé d’une main pleine de fourmis.
En quinze jours, ils tournent ainsi Un chien andalou, premier film surréaliste qui adapte le principe de l’écriture automatique au cinéma.
Buñuel et Dalí réalisent le premier film surréaliste en 1928, à partir de leurs rêves : Un chien andalou.
En 1931, Alberto Giacometti présente une sculpture appelée La Boule suspendue. Les surréalistes sont fascinés. Surtout que l’artiste explique qu’il s’agit d’une œuvre sortie tout droit de son inconscient.
« Depuis des années, je n’ai réalisé que des sculptures qui se sont offertes tout achevées à mon esprit ; je me suis borné à les reproduire dans l’espace sans y rien changer, sans me demander ce qu’elles pouvaient signifier. »
Alberto Giacometti
Dalí est le plus intéressé par cette nouvelle piste ouverte par Giacometti.
Il se lance alors dans la création de toutes sortes « d’objets à fonctionnement symbolique ».
Inspiré par Giacometti, Dalí, dicté par son inconscient, crée des « objets à fonctionnement symbolique ».
Un artiste inclassable, contemporain des surréalistes, détourne lui aussi les objets en art. Son nom ? Kurt Schwitters.
Cet Allemand récupère des objets bons pour la poubelle et les colle sur les murs et plafonds de sa maison. Peu à peu, la maison envahie devient elle-même œuvre d’art.
Laisser l’art déborder partout, c’est le grand programme de Schwitters. Il veut arriver à un « art total » à la croisée de l’architecture, la poésie, la peinture, le théâtre ou encore la musique.
L’une de ses œuvres les plus emblématiques est d’ailleurs une composition musicale la « Ur Sonate » ou sonate primitive. Un poème musical phonétique quelque peu… déroutant !
Poésie, cinéma, sculpture, objets… Pour explorer l’inconscient, les surréalistes utilisent toutes les techniques possibles, sans oublier bien sûr la photographie !
Car elle permet toutes les fantaisies. En manipulant les tirages, grâce à des surimpressions, des collages et des recadrages, les surréalistes inventent des images étranges et oniriques.
Les surréalistes aiment remanier les photographies pour en faire des œuvres étonnantes.
En 1929, un couple d’artiste russes (Katarzyna Kobro et Wladyslaw Strzeminski) décide d’ouvrir un musée consacré à l’art de leur époque.
Ils envoient une lettre aux vingt plus grands artistes pour leur demander d’envoyer l’une de leurs œuvres. Et ça marche ! Les artistes répondent, et la collection grossit vite. Leur musée, intégralement consacré à l’avant-garde du 20e siècle ouvre à Lodz (Pologne), en 1931.
L’art moderne est sur la bonne voie pour une reconnaissance internationale ? Oui, mais au même moment, le nazisme monte en Allemagne…
Et les nazis n’aiment pas du tout l’art moderne ! Peu avant la Seconde Guerre mondiale, ils organisent même une exposition sur l’avant-garde pour la présenter comme un art dégénéré.
Dans les années 1920, l’art moderne fait son entrée dans les musées, mais il est diffamé et menacé dès les années 1930 en Allemagne nazie.
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