Le mouvement romantique se développe au début du 19e siècle, dans un contexte socio-politique particulièrement instable et rétrograde, qui revient sur de nombreux acquis sociaux de la révolution, en particulier les droits des femmes. Et parmi les sujets abordés par les peintres romantiques, on trouve une flopée de personnages féminins, qui se ressemblent étonnamment beaucoup. Qu’il s’agisse de personnages historiques, mythologiques ou romanesques, ces « héroïnes » ont souvent des destins tragiques, et les œuvres qui les mettent en scène ont contribué à créer une sorte d’archétype de femme sacrifiée, victime, passive et vulnérable. En parallèle, le mouvement romantique a largement effacé de l’histoire visuelle les contemporaines militantes, politiques ou journalistes, qui ne correspondaient pas à ce stéréotype.
En analysant ces œuvres et leur contexte, l’épisode s’interroge sur l’invention de l’amour hétéro-romantique, le pouvoir de la fiction sur les constructions sociales, le rejet millénaire du « corps féminin », les origines du culte de la minceur, la romantisation des femmes mortes, et la façon dont toutes ces images de femmes souffrantes et sacrifiées ont produit des stéréotypes de genre encore bien actuels.
Contenu produit par : Vénus s’épilait-elle la chatte ?
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