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À Chauvet, les « mains d’or » des premiers hommes, telles que les nomment Jean Rouaud, ont dessiné sur les parois rupestres la splendeur de l’animalité. Bison, cheval, bouquetin, rhinocéros, ours animent les murs par leur dynamisme. La sûreté du trait et l’exactitude des représentations surprennent et dévoilent une beauté bestiaire en mouvement, surgissant de l’ombre. Dans les entrailles de la terre, cette énigmatique caverne provoque en nous une stupeur autant qu’un émerveillement. C’est le premier chef-d’œuvre rupestre paléolithique qui nous soit connu. Une vertigineuse distance temporelle nous sépare de ce peuple de l’ombre. Son art nous vient d’un monde inconnu… il nous est à la fois lointain et intime puisqu’il nous touche spontanément. Ce qui fera dire à Miro que « La peinture est en décadence depuis l’âge des cavernes ». Phillipe Dagen, historien de l’art, chercheur et critique au journal Le Monde revient sur sa fascination pour cette grotte, lieu où tout a commencé, dans l’obscurité. Rencontre.

Contenu produit par : Art Interview

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video - 6:06
Philippe Dagen et la grotte Chauvet
Par : Art Interview