Vous avez suivi avec enthousiasme les JO à Paris ? Notre équipe vous a préparé un article avec quelques anecdotes sur l’art et le sport. Découvrez dès à présent le parcours d’histoire de l’art fait pour vous en fonction de votre sport préféré ! 🏋️♀️
Football version Mayas
Le parcours Arts des Amériques
Détail d’une reproduction d’une peinture murale du complexe de Tepantitla à Teotihuacan
Le football, ce sport si populaire descend directement de l’ulama, un jeu de balle pratiqué par les civilisations précolombiennes comme les Mayas et les Aztèques. Il s’agissait à l’original d’un rituel religieux visant à résoudre les conflits et honorer les divinités. Les règles divergent en fonction des cultures, de la période et des zones géographiques mais on peut les résumer ainsi : Deux équipes s’affrontent et tentent d’envoyer dans le terrain adverse une balle de caoutchouc (de 4kg !) en la frappant avec les genoux, les coudes, les hanches ou les fesses. À l’issu de la partie, certains joueurs étaient très probablement décapités ! Un rituel sacrificiel qui symbolise l’abondance et la fertilité chez de nombreuses populations précolombiennes. Dès le 16e siècle, l’ulama est interdit par les colons européens qui souhaitent imposer leur religion lors de leur arrivée en Amérique. Mais ce jeu est récemment de nouveau pratiqué au Mexique (on vous rassure, personne ne repart sans sa tête aujourd’hui ; seulement avec quelques bleus en plus !).
Pour les fans d’athlétisme
Le parcours Grèce et Rome antique
Myron, Discobole Lancellotti, copie romaine, vers 120 ap. J.-C., © Musée National de Rome, Palais Massimo alle Terme
Les premiers Jeux Olympiques ont eu lieu en 776 avant J.-C. dans la ville d’Olympie, en Grèce ! À l’époque, c’est une fête religieuse et sportive qui rassemblait diverses Cités-États grecques. À l’origine, on ne trouve qu’une seule épreuve : la course à pied, aussi appelée le stadion. Mais au fil du temps, d’autres disciplines viennent s’y ajouter : la lutte, le lancer de disque ou de javelot, le saut en longueur, les courses de chars… De nombreuses sculptures grecques et romaines, comme le Discobole de Myron par exemple, représentent le corps musclé de ces athlètes en pleine action et célèbrent la force et l’endurance physique. Les Grecs anciens valorisaient en effet l’équilibre harmonieux entre le corps et l’esprit. Au 4e siècle, après environ 1200 ans d’existence, l’empereur chrétien Théodose 1er décide d’interdire les fêtes païennes. Il faudra attendre 1894 pour que le baron Pierre de Coubertin ressuscite les Jeux !
Pour les passionnés de boxe
Le parcours Art contemporain
Andy Warhol, Muhammad Ali, 1978, © 2024 The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, Inc. / Photo © Christie’s Images Bridgeman Images
En 1977, le collectionneur Richard Weisman propose à son ami Andy Warhol de réaliser une série sur les grands athlètes de l’époque. Parmi eux figurent le footballeur Pelé, la patineuse Dorothy Hamill et le boxeur Muhammad Ali. À ce moment-là, Muhammad Ali est au sommet de sa carrière. Il est champion du monde de boxe poids lourds, icône du sport américain et symbole de la lutte contre le racisme. Quelques années avant que Warhol ne le photographie, le boxeur avait marqué les esprits lors du “combat du siècle” en 1971 contre le champion Joe Frazier, au Madison Square Garden de New York, alors considéré comme “la Mecque de la boxe”. Bien que les portraits colorés de Marylin Monroe ou Liz Taylor soient les plus connus réalisés par Warhol, les célébrités glamour du cinéma ne sont pas les seuls à fasciner l’artiste américain. Il aurait notamment déclaré “les stars du sport d’aujourd’hui sont les stars du cinéma de demain”.
Art ContemporainPour les amoureux du yoga
Le parcours Arts Asiatiques
Bouddha enseignant, 5e siècle, grès, site de Sarnath, Inde
Le yoga est une pratique sportive et spirituelle asiatique pratiquée en Inde depuis des millénaires. Il serait même plus correct de parler d’une philosophie liée à la méditation et au rapport entre l’Homme et la nature. On pense parfois que ses origines sont rattachées à l’hindouisme ou au bouddhisme mais en réalité, le yoga existait avant même que ces religions voient le jour ! Il n’est donc pas rare de trouver des œuvres dans lesquelles le Bouddha et les divinités hindoues pratiquent le yoga, car, ces religions nées en Inde, ont intégré cette pratique dans leurs représentations et leurs rituels. Aujourd’hui, le yoga s’est mondialisé et sa dimension sportive est souvent détachée de sa dimension spirituelle.
Pour les amateurs de tennis
Le parcours Renaissance et Lumières
Un gentilhomme et sa raquette de paume, gravure du 17e siècle
Le Jeu de Paume, ancêtre du tennis, fut inventé en France au 13e siècle par des moines en mal d’activité physique. En utilisant le sol et les murs de leur cloître, les moines jouaient en tapant dans une balle avec la paume de leur main. la pratique du sport a progressivement évolué : les premières raquettes sont introduites au 16e siècle. Le Jeu de Paume était extrêmement populaire parmi la noblesse européenne durant toute la Renaissance. Des célébrités comme le roi Henri VIII d’Angleterre étaient de fervents pratiquants. Les salles de Jeu de Paume étaient des lieux de rencontre et de compétition, où élégance et technique étaient de mise, comme en témoignent ces gravures et peintures de l’époque qui montrent des joueurs vêtus de leurs costumes les plus somptueux !
Renaissance et LumièresSi comme Delaunay, vous aimez la course à pied
Le parcours Art moderne au 20e siècle
Robert Delaunay, Les coureurs, 1924, huile sur toile, 114 x 146 cm, © musée d’art moderne de Troyes
En 1924, les Jeux Olympiques d’été se tenaient déjà à Paris ! L’événement passionne le peintre Robert Delaunay, qui entreprend alors une nouvelle série autour de la course à pied. Il crée un tableau vibrant et coloré qui représentant cinq coureurs sur une piste d’athlétisme. Une œuvre qu’il déclinera ensuite dans pas moins de huit autres versions dans les années qui suivirent. Un sujet qui permet à l’artiste d’explorer une tendance à l’abstraction, transformant les mouvements des athlètes en formes géométriques.
Art moderne au 20e siècleSi le polo c’est votre dada
Le parcours Arts de l’Islam
Abu’l Qasim Firdausi, Siyavush joue au polo devant Afrasiyab (détail), folio 180v du Shahnama (Livre des Rois) de Shah Tahmasp (détail), 1525-1530, aquarelle, encre, argent et or sur papier, 28,4 x 23,7 cm, Metropolitan Museum of Art
Sous le règne de la dynastie des Safavides en Perse, l’art du livre atteint une importance considérable. Les souverains ont un atelier-bibliothèque royal dans lequel de nombreux artistes se forment à diverses techniques. Le mode de vie des élites de l’époque s’avère varié et raffiné, comme en témoigne le Shahnama (le Livre des Rois) de Ferdowsi. Cet ouvrage regorge d’illustrations montrant des scènes de promenades, de chasse et de sport, comme le chaugan. À l’origine, ce sport était un exercice pratiqué par les cavaliers et soldats perses. Pour la noblesse qui s’en empare, c’est une sorte de bataille miniature ; un loisir princier très populaire pratiqué dans une grande partie de l’Asie et du monde arabe. Aujourd’hui, le chaugan existe encore, mais sous un autre nom : le polo !
Arts de l’IslamLutte comme un Egyptien
Le parcours Égypte et Mésopotamie
Détail d’un bas-relief de la tombe du vizir Ptahhotep, 2367-2347 av J.-C., Saqqarah
En Égypte antique, la lutte était un sport et un exercice militaire très apprécié. Bien que cette discipline soit souvent pratiquée pour le divertissement des amateurs, la lutte servait également à l’entraînement militaire des soldats égyptiens. Les combats de lutte étaient représentés dans les fresques des tombes et sur les murs des temples, indiquant leur importance culturelle. Des compétitions étaient organisées lors de festivals religieux et autres célébrations publiques, attirant de nombreux spectateurs. Les lutteurs suivaient des règles spécifiques pour éviter les blessures graves, et ces compétitions étaient souvent surveillées par des arbitres pour garantir le respect des règles et la sécurité des participants. Les lutteurs peuvent parfois se servir de bâtons : c’est le tahtib.
Égypte et MésopotamieDanser au cabaret comme à l’opéra
Le parcours Art du 19e siècle
Henri de Toulouse-Lautrec, Jane Avril dansant, 1892, huile sur toile, 86 × 45 cm, © musée d’Orsay
Edgar Degas, La Petite Danseuse de quatorze ans, version de la National Gallery of Art, bronze, 98.9 × 34.7 × 35.2 cm, © National Gallery of Art Washington DC
Au 19e siècle, les cabarets parisiens connaissent un succès fou et animent la vie nocturne de la capitale. À Montmartre, le Moulin Rouge compte parmi ses habitués, un certain Henri de Toulouse-Lautrec. L’artiste y passe pas mal de temps et immortalise plusieurs danseuses célèbres : La Goulue, Jane Avril, Yvette Guilbert…
Vous êtes plus ballet que French cancan ? Alors suivez Edgar Degas dans les coulisses du de l’Opéra de Paris ! Le peintre a réalisé de nombreuses œuvres en se servant des petits rats de l’Opéra comme modèles : dessins préparatoires et esquisses, tableaux, sculptures… L’occasion pour le peintre impressionniste d’étudier la couleur et le mouvement des corps.
Art du 19e siècleL’art de l’Épée façon chevaliers
Le parcours Arts du Moyen Âge
Herr Johann von Ringgenberg, Codex Manesse, UB Heidelberg, 14e siècle, Bibliothèque universitaire de Heidelberg, Allemagne
Si l’escrime en tant que sport n’apparait qu’au 16e siècle en France, les combats à l’épée, eux, existent depuis l’Antiquité ! Au Moyen-Âge, les chevaliers ne s’affrontent plus seulement sur le champ de bataille mais dans des tournois. D’abord organisés de manière anarchique, les tournois sont rapidement règlementés pour éviter les accidents mortels. Les tournois médiévaux incluaient des joutes, où deux chevaliers s’affrontaient à cheval avec des lances, des mêlées, qui ressemblent à de grandes batailles simulées entre équipes, et des duels à l’épée. Réservés à la noblesse, ces événements étaient régis par des règles strictes et supervisés par des arbitres pour assurer la sécurité et l’équité des combats.
Arts du Moyen-ÂgeLe cheval c’est génial !
Le parcours Arts de l’Afrique
Poteau (Okpwe), Fin du 19e – début du 20e siècle, Afrique – Bénin, bois de ayeci, pigments, 139 x 18 x 14 cm, Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, Paris. Photo : © musée du Quai Branly – Jacques Chirac, Dist. RMN-Grand Palais
Si vous êtes passionné(e) d’équitation, vous allez adorer notre parcours Arts de l’Afrique ! Les chevaux ont été abondamment représentés dans les arts traditionnels d’Afrique de l’Ouest. Introduit dès le 8e siècle au Sahel, le cheval a en effet joué un rôle crucial dans l’essor des grands Royaumes africains, comme l’empire du Mali au 14e siècle, célèbre pour sa cavalerie. Symboles de prestige pour les rois et les chefs, les chevaux étaient également au cœur des cérémonies, où les cavaliers exhibaient leurs talents lors de parades et de jeux équestres. Dans l’art traditionnel africain, les sculptures en bois dépeignent des guerriers à cheval, parfois accompagnés d’autres animaux comme des chiens ou des antilopes. Ces œuvres reflètent l’importance sociale et militaire du cavalier, tout en véhiculant des idées sur le courage, la force et le pouvoir. Ces représentations varient selon les cultures et les régions : par exemple, chez les Yorubas du Nigeria, les cavaliers sont souvent représentés sous les traits de Shangô, le dieu de la foudre.
Arts de l’Afrique