Au Moyen Âge, certains objets islamiques comme le griffon de Pise fascinent les Européens.
Les plus précieux, comme ces aiguières (des vases destinés à verser l’eau), sont même déposés dans les trésors des églises.
Fabriqués en Égypte aux environs du 10e siècle, ces objets étaient à l’origine destinés aux califes de la dynastie locale, les Fatimides.
Et pour cause… Ils sont sculptés dans du cristal de roche : un matériau si pur qu’il était considéré comme une image de la lumière divine.
Les aiguières en cristal de roche fabriquées en Égypte sont très appréciées en Europe au Moyen Âge.
Les objets en cristal de roche ne sont pas les seuls à avoir eu du succès en Europe ! Ce bassin égyptien luxueux, en métal incrusté d’or et d’argent, se trouve lui aussi depuis longtemps dans les collections françaises. Au point que l’on racontait autrefois qu’il avait servi au baptême du roi saint Louis…
Même si on s’est depuis rendu compte que l’œuvre avait été créée bien après la mort du saint, le nom de « baptistère de saint Louis » lui est resté.
Cet objet a tout de même servi pour le baptême de quelques bébés : Louis XIII au 17e siècle, puis le fils de l’empereur Napoléon III au 19e siècle pour qui on n’hésite d’ailleurs pas à faire sortir le bassin du musée du Louvre où il est alors exposé !
Un bassin en métal égyptien, surnommé « baptistère de saint Louis », a été utilisé pour certains baptêmes royaux et impériaux en France.
Quittons la France pour retourner au cœur du monde islamique. En effet, au début du 13e siècle, l’armée mongole, menée par Gengis Khan, conquiert le plus grand empire que le monde ait jamais connu.
Installés en Irak et en Iran, les descendants de Gengis Khan se convertissent à l’islam et fondent la dynastie il-khanide.
Avec cette conquête, les liens entre le Moyen-Orient et l’Asie se renforcent : de quoi favoriser les échanges fréquents entre ces deux régions du monde.
Les conquêtes de Gengis Khan puis les règnes de ses successeurs renforcent les liens entre le Moyen-Orient et l’Asie.
Dès le 9e siècle, les potiers islamiques se donnent pour mission d’imiter les céramiques blanches importées d’Extrême-Orient qu’ils apprécient beaucoup. Avec une petite touche personnelle : ils y rajoutent un décor bleu.
Puis, à l’époque mongole, ces pièces parviennent en Chine… Cette fois, ce sont les Chinois qui décident d’imiter leurs collègues iraniens : la boucle est bouclée !
La céramique blanche à décor bleu est le fruit d’échanges entre l’art chinois et l’art islamique.
Voyons voir comment sont fabriquées ces céramiques (les islamiques, pas les chinoises !).
Pour avoir leurs couleurs blanches et bleues, les céramiques islamiques sont recouvertes d’un « engobe » et le décor est peint avec de l’oxyde de cobalt.
Sous la dynastie il-khanide, l’Iran connaît un vrai renouveau grâce à des influences venues du monde entier. Rashid al-Din (1247-1318) participe activement à ce brassage de cultures.
Rashid al-Din est un homme politique, un collectionneur qui fait venir des savants du monde entier au service des Il-khanides.
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