Au 18e siècle, la société change. Désormais, l’aristocratie délaisse les châteaux avec leurs grands décors et leurs salles mal chauffées. On veut plus de confort, d’intimité et de légèreté.
L’art s’en fait l’écho :
Voici une famille surprise dans un instant de plaisir intime : elle boit du chocolat ou du café.
On est dans un intérieur petit mais raffiné : certains objets exotiques viennent d’Asie.
Le mobilier, avec ses courbes, est complètement rococo.
Au 18e siècle, les goûts du public changent : place aux scènes de divertissement et au style « rococo ».
Début du 18e siècle. De nombreux aristocrates font la queue devant une maison de Paris. Leur but ? Rencontrer la célèbre artiste Rosalba Carriera pour lui demander de faire leur portrait.
Si Carriera déplace les foules, c’est qu’elle réalise des œuvres en pastel saluées dans toute l’Europe. Ces bâtonnets de couleur sont vraiment appréciés. Non seulement ils imitent très bien les textures (comme le satin des robes), mais en plus ils ont un aspect poudreux séduisant et charmant.
La technique existait avant Carriera mais elle gagne alors ses lettres de noblesse. Tant et si bien que l’engouement ne s’arrêtera pas de sitôt.
Les œuvres réalisées au pastel, comme celles de Rosalba Carriera, rencontrent un grand succès au 18e siècle.
Pour se faire connaître, les artistes bénéficient désormais d’expositions régulières. C’est l’occasion de montrer ses dernières œuvres et de trouver des clients.
Dans leur sillage, naissent…
D’ailleurs, c’est à cette époque que l’on crée les premières maisons de vente aux enchères. Elles existent toujours aujourd’hui !
Le 18e siècle voit la naissance du marché de l’art avec ses galeries, ses critiques et ses maisons de vente aux enchères.
Les artistes lorgnent aussi du côté des arts décoratifs. Le peintre Boucher donne, par exemple, des modèles pour réaliser des tapisseries ou des objets de porcelaine.
En France, ces objets de luxe sont fabriqués dans les manufactures royales. Ces « entreprises », fondées au siècle précédent, ont le droit à un fort soutien de la monarchie. Entre ces subventions et les artistes de talent à leur service, c’est une affaire qui roule.
En tapisserie, les peintres fournissent les « cartons ». Ces peintures sont ensuite reproduites à la même échelle par le « lissier » (le tapissier).
Les artistes donnent des modèles pour les arts décoratifs créés dans les manufactures royales.
Du côté des idées, le 18e siècle est en effervescence.
Un nouveau courant culturel rassemble les penseurs de toute l’Europe et influence même l’Amérique. Ce sont « Les Lumières ».
Ces penseurs prennent la défense de principes comme :
Ils sont soutenus par des personnalités importantes, jusqu’à la favorite du roi de France. C’est en tout cas ce que Madame de Pompadour affirme haut et fort dans son portrait.
Dans sa bibliothèque, la marquise possède de nombreux ouvrages, dont ceux des penseurs Montesquieu, Voltaire et L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.
Les penseurs des Lumières défendent l’éducation, la supériorité de la raison et croient au progrès de l’humanité.
Le 18e siècle, c’est aussi le moment où apparaît une institution vouée à un grand succès : le musée.
Certes, de riches collectionneurs qui rassemblent des œuvres chez eux, ça ne date pas d’hier. Mais désormais, certains d’entre eux décident d’ouvrir ces cabinets au public. Même les rois s’y mettent !
Le but ?
Apparus au 18e siècle, les musées permettent d’inspirer les artistes et d’éduquer l’œil du public.
Ils sont nombreux, les artistes du rococo à s’être illustrés en ce début du 18e siècle. Découvrez le nom de certains d’entre eux :
Après 1760, le monde s’apprête à changer de nouveau. L’Angleterre gagne en importance, alors que se produisent de véritables révolutions artistiques et politiques. Mais cela, c’est une autre histoire !
Les artistes du rococo rencontrent un grand succès dans toute l’Europe jusque dans les années 1760.
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