Les Portugais sont les premiers européens partis explorer le continent africain.
Au début du 15e siècle, sous l’impulsion du prince Henri le Navigateur, les premiers bateaux quittent le pays et mettent le cap vers l’Afrique. Et ils avancent vite, très vite !
Mais pourquoi donc ce soudain besoin d’explorer l’Afrique ?
Deux ambitions animent Henri le Navigateur :
Les Portugais sont les premiers Européens à explorer l’Afrique, dans le but de ramener des épices, de l’ivoire et de l’or.
L’arrivée des Portugais a une conséquence inattendue : la naissance de curieux objets mi-européens, mi-africains…
On résume : la forme et le sujet sont portugais, alors que la technique et le style viennent d’Afrique. C’est pourquoi, logiquement, on parle d’ivoire afro-portugais… Et aujourd’hui, leur rareté rend ces objets encore plus exceptionnels !
Les Portugais commandent des œuvres en ivoire aux artistes du Bénin pour orner leurs tables.
Voilà un autre exemple d’œuvre en ivoire : les célèbres masques.
La Reine Mère Iyoba Idia est une souveraine très importante au royaume du Bénin au 16e siècle. Meneuse de guerre, elle se bat pour son fils et pour protéger son royaume.
Pour la remercier, il lui donne le titre de « Iyoba » (Reine mère) et fait sculpter en son honneur des œuvres précieuses !
« Iyoba » Idia, reine du royaume du Bénin au 16e siècle, est représentée dans des masques-pendentifs, en souvenir de ses exploits guerriers.
Les ivoires afro-portugais ne sont pas les seuls objets mi-européens mi-africains. Direction le royaume du Kongo…
Ce royaume est l’un des tous premiers d’Afrique à avoir été christianisé, dès la fin du 15e siècle. De cette influence chrétienne naissent les « crucifix kongo » : on reconnaît bien Jésus sur sa croix, comme dans l’art européen. Mais le matériau (du laiton) est local, ainsi que certains ajouts…
Ici, comme pour les terrifiants Minkisi bardés de clous, on a ajouté au crucifix une charge magique… Une manière de mieux s’inscrire dans les traditions du royaume et de renforcer leur efficacité.
Dans le royaume du Kongo christianisé, on adapte les crucifix aux traditions locales, notamment en leur ajoutant une charge magique.
Vous vous souvenez des « Amazones » du roi du Dahomey ? Ce dernier, Béhanzin, oppose une farouche résistance aux colonisateurs européens.
Pour le régime colonial français, le Dahomey est un « verrou » à faire sauter pour atteindre l’intérieur de l’Afrique.
En 1892, un désaccord diplomatique est le prétexte tout trouvé pour marcher sur le royaume… Malgré le courage des « Amazones », le Dahomey ne fait pas le poids face à l’artillerie française.
Le royaume du Dahomey est conquis par la France après 1892, malgré le combat livré par les Amazones.
Le roi Béhanzin n’est pas commode : il se fait représenter sous la forme d’un homme à tête de requin. Gare à quiconque menace son État !
Juste avant l’arrivée des Français dans la capitale, il met le feu à ses palais. Mais devant la supériorité militaire française, il décide finalement de se rendre en 1894. De peur qu’il ne se rebelle à nouveau, les Français l’exilent en Martinique où il finira ses jours…
Le roi Béhanzin, représenté dans l’art avec une tête de requin, doit se rendre aux Français en 1894.
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