Durant ses études en histoire du Proche-Orient antique, Francis Joannès fut fasciné par un ensemble d’œuvres : les statues d’orants de Gudea. Prince de Lagash, en Mésopotamie vers – 2120 av. J-C. – dont le nom signifie « l’appelé », il a laissé une vingtaine de statues, dont une grande partie est conservée au musée du Louvre. Assise ou debout, ces statues étaient placées dans les temples afin de perpétuer sa prière au dieu. Élaborées en diorite, pierre dure, elles offrent un aspect poli étonnant. La perfection de la finition et la rondeur des volumes évoquent les œuvres de contemporains. Cette étrange modernité d’œuvres ayant traversé quatre millénaires a suscité l’intérêt de Francis Joannès. L’attitude pieuse, humble, mains jointes des statues est surprenante pour un potentat. Elles rappellent que ce pouvoir est d’essence divine et que le prince en est conscient. Retour sur la relation étroite avec une œuvre qui a traversé les siècles.
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