C’est en octobre 1960 qu’est fondé le Nouveau Réalisme sous l’impulsion de Pierre Restany.
Le mot « réalisme » vient du courant littéraire du 19e siècle qui voulait montrer la réalité banale et quotidienne. Quant au terme « nouveau », il est alors très à la mode en France ! On a déjà le Nouveau Roman en littérature, la Nouvelle Vague en cinéma, il était temps de trouver quelque chose de nouveau pour les arts plastiques !
Arman est l’un des artistes emblématiques du mouvement. La réutilisation des objets est au cœur de ses créations.
Arman, qui travaille avec des objets réutilisés, est une figure du Nouveau Réalisme, mouvement français créé en 1960.
Si Arman a l’idée de l’exposition « Le Plein », c’est parce que son ami Yves Klein a réalisé deux ans plus tôt, dans la même galerie, une exposition surnommée « Le Vide » car l’artiste n’y présentait aucun objet.
Lors de l’ouverture de l’exposition, un cocktail bleu était servi aux visiteurs. Quelques heures plus tard, chacun avait la surprise d’uriner bleu. Une manière ludique d’absorber la couleur !
Dès 1956, la couleur bleue est la marque de fabrique de Klein*. Il dépose même la formule chimique d’un mélange de pigments bleus et de liant qu’il appelle IKB (International Klein Blue). Et comme Klein ne fait jamais les choses à moitié, il peint près de 200 monochromes IKB en 7 années.
Des monochromes ? Oui. Des toiles intégralement bleues.
Yves Klein a créé la formule d’une couleur bleue qui devient la marque de fabrique de son œuvre.
Pendant que le Nouveau Réalisme se développe en France, un courant artistique similaire gagne les États-Unis : le Pop Art.
Pop signifie « populaire » car les artistes de ce mouvement se servent des images de la télévision, du cinéma, de la pub ou de la BD pour créer leurs œuvres.
Le Pop Art est en fait le courant artistique de la société de consommation. Et comme les Nouveaux Réalistes, ses artistes donnent aux objets du quotidien le statut d’œuvres d’art.
Le Pop Art américain s’inspire de la société de consommation et tire des images du quotidien pour en faire des œuvres d’art.
Le très médiatique Andy Warhol, connu pour ses séries d’images colorées, floute les frontières entre art et consommation.
Pour atteindre son objectif, Warhol reprend à son compte une technique d’impression venue de la presse : la sérigraphie. Elle lui permet de créer des toiles rapidement, et donc en très grand nombre.
Reproduites en de multiples exemplaires, cette boîte de soupe à la tomate se rapproche encore plus de son modèle : la soupe produite à la chaîne dans des usines.
Mais concrètement, comment fait Warhol pour obtenir toutes ces reproductions ?
Recette pour une belle sérigraphie :
Pour produire ses images à la chaîne, Warhol utilise une technique d’impression très rapide : la sérigraphie.
Avant que le Pop Art américain n’envahisse le monde entier, ce courant naît en Angleterre, au milieu des années 1950. La publicité et les magazines en sont la base.
L’un de ses principaux artistes, Richard Hamilton, définit le courant ainsi en 1957 :
« Le Pop Art est : Populaire (destiné aux masses), Éphémère (à court terme), Consommable (facilement oubliable), peu coûteux, produit en série, jeune (destiné aux jeunes), spirituel, sexy, gadget, glamour, gros business. »
Le Pop Art et ses principes, comme la production en série, ont été inventés en Angleterre dans les années 1950.
Le successeur du Pop Art aujourd’hui est tout trouvé : Jeff Koons.
Comme Warhol avant lui, il se saisit des objets les plus communs de notre société de consommation, des stars les plus populaires ou des images les plus courantes pour en faire des œuvres d’art aux tons flashy.
Et comme Warhol, Koons est lui-même une star et une marque qui se vend. Ce statut ne doit rien au hasard : l’artiste l’a cherché en mettant notamment en scène sa vie sexuelle avec l’actrice pornographique italienne la Cicciolina à travers une série d’œuvres.
Il atteint régulièrement des records de vente. En 2019, sa sculpture de lapin a ainsi été vendue 91,1 millions de dollars, ce qui en fait l’œuvre d’un artiste vivant la plus chère.
Jeff Koons, à la fois homme d’affaires provocateur et auteur d’œuvres très flashy, est l’héritier du Pop Art.
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