Le Radeau de la Méduse, c’est le tout premier chef-d’œuvre français du romantisme. Mais attention, en art, le romantisme ne ressemble pas du tout aux comédies romantiques !
Ici, pas d’histoire d’amour pleines de paillettes. Les sujets tournent plutôt autour…
Le romantisme est un courant artistique qui fait la part belle aux sentiments violents et à l’individualité de l’artiste.
Et cet art romantique, ça n’a vraiment rien à voir avec le néoclassicisme encore à la mode à l’époque ! Pour s’en persuader, regardons de près ces deux peintures exposées en même temps, au même endroit, en 1827.
Là c’est romantique
Ici les couleurs sont chaudes (ça tire sur le rouge)
Ici, les émotions explosent
Ça bouge de partout
Là c’est néoclassique
Ici les couleurs sont plus froides (ça tire sur le bleu)
Ici c’est nettement plus calme
Tout est bien rangé
Le romantisme est à l’opposé du néoclassicisme, tant par ses sujets que par ses choix de couleurs ou de composition.
Le romantisme est un courant artistique européen, avec de grands noms en Allemagne, en Angleterre ou encore en Espagne.
Niveau célébrité, une peinture romantique a dépassé toutes les autres. Et c’est encore une œuvre de Delacroix. Décidément…
Pourquoi ce tableau a-t-il eu tant de succès ? Parce qu’il montre un peuple qui se révolte…
Alors depuis, on remet cette peinture au goût du jour à chaque fois qu’une occasion de revendiquer se présente :
La célèbre Liberté guidant le peuple de Delacroix est régulièrement détournée pour coller à l’actualité.
Cela vient du langage guerrier. L’avant-garde, ce sont les soldats qui avancent tout devant. Si des ennemis se trouvent sur la route, ils sont les premiers attaqués… À ce poste, on met les plus courageux ! En art, l’avant-garde désigne donc ceux qui sont en avance sur les autres… Ceux qui prennent des risques en tentant de nouvelles choses. On les oppose aux artistes académiques qui respectent parfaitement les codes enseignés à l’école des beaux-arts.
Ici, c’est le romantisme
Ici, c’est l’académisme
Les mouvements d’avant-garde s’opposent aux artistes académiques car ils tentent de nouvelles choses, hors des codes habituels.
D’avant-garde ou académiques, les artistes sont d’accord sur une chose : l’Orient est fascinant…
Avant le 19e siècle, on faisait le « Grand tour », un voyage à travers l’Italie et jusqu’en Grèce pour les plus aventuriers, afin de découvrir l’art du passé. Mais au 19e, les artistes poussent le voyage plus loin, jusqu’au Maghreb et au Moyen-Orient.
Ils en reviennent avec des images plein leurs carnets. Cette passion pour l’Orient est appelée « l’orientalisme ».
Pourtant, faire le voyage ne semble pas indispensable à certains. Ils s’inventent alors un Orient sans lien avec la réalité. C’est ainsi que nait le fantasme occidental autour du harem…
Par exemple, Ingres n’a jamais fait le voyage en Orient.
L’intérêt des artistes occidentaux pour l’Orient relève parfois du pur fantasme, sans lien avec la réalité.
Mais parfois, l’exotisme se trouve sous nos yeux…
Le grand public le comprend en 1831 lorsque Victor Hugo publie son roman Notre-Dame de Paris. Le Moyen Âge, c’est défrisant !
Cette cathédrale qui trône au cœur de Paris depuis 5 siècles, personne ne la regardait plus vraiment. Elle était même en si mauvais état qu’on envisageait de la raser.
Mais le roman d’Hugo change tout : sa restauration est confiée à l’architecte Viollet-le-Duc en 1844. Et 20 ans de chantier plus tard, la cathédrale a retrouvé sa splendeur !
Les artistes et le grand public du 19e siècle s’intéressent à nouveau au Moyen Âge, notamment grâce au roman de Victor Hugo.
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