Après sa rencontre avec Allah, Muhammad rentre à La Mecque. Il y rassemble peu à peu une communauté et fonde une nouvelle religion : l’islam. Mais voilà : cela ne plaît pas à tout le monde.
Au point que le prophète finit par être chassé de la ville ! En 622, il part donc pour Yathrib (l’actuelle Médine) et y crée le premier État islamique.
622 : voilà une date essentielle ! C’est celle de « l’Hégire », un terme issu du mot arabe hidjra (migration) qui désigne l’exil de Muhammad.
L’Hégire marque le début de l’ère musulmane. Si elle correspond à l’an 622 du calendrier chrétien, cet événement est choisi comme année 0 du calendrier musulman.
L’Hégire, en 622, est un événement fondateur de la religion musulmane.
La naissance de la religion musulmane s’accompagne de celle des arts islamiques. Mais attention ! S’ils se développent dans des régions où elle est généralement la religion dominante, l’expression « arts de l’Islam » ne désigne pas forcément des objets sacrés. Dans ces cas-là, on dit qu’ils sont « profanes« . En voici quelques exemples.
Bien sûr, de nombreux palais font aussi partie des arts islamiques même s’ils n’ont aucun rôle religieux.
L’expression « arts de l’Islam » désigne des œuvres diverses, pas forcément sacrées.
Après cet aperçu de l’art profane, jetons un coup d’œil au sacré et donc aux mosquées. Pour trouver l’une des plus anciennes, direction Damas en Syrie, et sa grande mosquée construite par la dynastie omeyyade au 8e siècle.
Cette mosquée est le premier édifice conçu pour que les fidèles puissent prier en direction de La Mecque. Rien d’étonnant à ce que les suivantes s’en inspirent ! On y retrouve donc souvent les mêmes éléments, que l’on adapte selon les régions et les époques…
Minaret : Une tour d’où l’on appelle les fidèles à la prière
Mihrab : Une niche qui se trouve dans le mur « Qibla » ; tous deux indiquent la direction de La Mecque
Salle de prière : Une salle dans laquelle les fidèles prient, tournés vers La Mecque
Minbar : Une chaire à prêcher en bas de laquelle se place l’imam pour faire son sermon. Symboliquement, la place d’en haut est réservée à Muhammad.
Depuis la création de l’une des plus anciennes mosquées à Damas, on retrouve souvent les mêmes éléments architecturaux dans ces lieux de prière.
Maintenant, voyons voir ce que cela donne sur de vrais bâtiments à travers différentes époques et différentes régions.
Si ces éléments sont aujourd’hui assez systématiques, cela n’a pas toujours été le cas. Certaines mosquées, surtout les plus anciennes, n’ont parfois pas de minaret, de minbar ou de mihrab !
Minaret, mihrab, minbar et salle de prière… Ce sont des éléments architecturaux que l’on retrouve dans de nombreuses mosquées.
Le calife omeyyade Abd al-Malik est à la fois un homme de guerre et un grand bâtisseur.
Tout simplement parce que la fonction de ce lieu sacré est… de protéger un rocher ! Mais pas n’importe lequel : celui depuis lequel Muhammad se serait envolé vers les cieux pour rencontrer Allah.
Et ce n’est pas tout : la ville de Jérusalem est également un lieu saint pour les chrétiens et les juifs.
En construisant un tel monument en hauteur, Abd al-Malik montre aux différentes populations locales qu’il est le chef !
Le Dôme du Rocher, construit à Jérusalem sur un emplacement sacré, est une manière pour Abd al-Malik d’affirmer sa puissance.
C’est en arabe que Muhammad reçoit la parole divine. Et c’est grâce à l’écriture que cette parole a été transcrite dans le texte sacré des musulmans, le Coran ! Voilà pourquoi la calligraphie (l’art de bien écrire) occupe une place si importante dans les arts de l’Islam.
Au 13e siècle, un calligraphe nommé Yaqut développe différents styles d’écriture qui sont encore utilisés aujourd’hui.
On les classe en deux grandes familles : le coufique et le cursif. On les retrouve partout dans les œuvres islamiques. Saurez-vous les reconnaître ?
L’écriture, qu’elle soit coufique ou cursive, occupe une place importante dans les œuvres islamiques.
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