Les saisons
Les saisons CHAPITRE 2
Les saisons
Les saisons CHAPITRE 2
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Les quatre saisons peintes par les impressionnistes

Au 19e siècle, la peinture de paysage connaît de grandes révolutions ! Auparavant, elle était considérée comme un genre mineur avec des mises en scène idéalisées. Désormais, elle est devenue un terrain de jeu pour les peintres modernes.

 

Et les impressionnistes ne dérogent pas à la règle ! En peignant en extérieur, ils cherchent à capter les variations fugaces de lumière… Autant dire qu’ils observent avec attention la nature et le passage des saisons. La preuve en images ?

 

Dans cet épisode, on part justement enquêter sur les saisons et les paysages impressionnistes. C’est parti !

Armand Guillaumin, Crozant. Brouillard au pont Charault, 1902,
huile sur toile, 46 × 50 cm, Musée d’Orsay, Paris. © GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojeda

On est ici en hiver comme l’indiquent le brouillard près du sol et les flaques d’eau gelées.

Camille Pissarro, Printemps. Pruniers en fleurs, 1877,
huile sur toile, 65 × 81 cm, Musée d’Orsay, Paris. © GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / Michel Urtado

Avec cette floraison de pruniers qui a lieu en mars, pas de doute, il s’agit ici du printemps.

Paul Cézanne, Montagne Sainte-Victoire, vers 1890,
huile sur toile, 65 × 95 cm, Musée d’Orsay, Paris. © GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Cette lumière intense nous fait entrer en été !

Henri Foreau, Le soir, paysage d’automne, entre 1866 et 1904,
huile sur toile, 35 × 55 cm, Musée d’Orsay, Paris. © GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Voici la saison la moins souvent représentée par les impressionnistes : l’automne.

Pour résumer

Les impressionnistes ont renouvelé la peinture du paysage en accordant une grande place au passage des saisons.

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L’importance de l’hiver : le cas de Monet

Parmi les saisons chères aux impressionnistes, une se détache du lot : c’est l’hiver ! Il faut dire qu’elle lance de nombreux défis aux artistes… Comment représenter la lumière sur la neige blanche ? Ou faire ressentir le froid à travers une toile ?
 

C’est surtout Claude Monet qui s’est acharné à représenter l’hiver, au point de peindre dehors dans la neige, emmitouflé dans trois manteaux et équipé d’une chaufferette !

Alfred Sisley, Temps de neige à Veneux-Nadon, vers 1880,
huile sur toile, 55 x 74 cm, Musée d’Orsay, Paris. (C) GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / Adrien Didierjean
Armand Guillaumin, Péniches sous la neige, fin du 19e siècle,
huile sur toile, 62 x 48 cm, Musée Bonnat-Helleu, Bayonne. (C) GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojeda
Claude Monet, La pie, 1868-1869,
huile sur toile, 89 x 130 cm, Musée d’Orsay, Paris. (C) GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / image GrandPalaisRmn
Claude Monet, La Débâcle à Vétheuil, avec vue sur Lavacourt, 1880,
Huile sur toile, 72,5 x 99,5 cm, © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Jacques Quecq d’Henripret
« Je suis dans la neige jusqu’au cou, j’ai toute une série de toiles en train, je n’ai qu’une crainte, c’est que le temps change, aussi je me dépêche et travaille ferme. »
Claude Monet (1880)
Pour résumer

Les impressionnistes, comme Monet, sont particulièrement attachés à la représentation de l’hiver.

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Focus sur l’hiver 1879-1880
Armand Guillaumin, Place Valhubert, Paris, vers 1880,
huile sur toile, 64 x 81 cm, Musée d’Orsay, Paris. (C) GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

C’est avec un œil réaliste que les impressionnistes peignent l’hiver… au point qu’on a pu se servir de leurs toiles comme archives de la météo passée.
 

Regardez ce tableau de Guillaumin réalisé durant l’hiver glacial de 1879-1880. Les journaux de l’époque évoquent la Seine prise par les glaces et la neige qui recouvre les quais. Autant d’éléments que l’on retrouve en peinture !
 

Mais attention, ces œuvres reflètent aussi la sensibilité des artistes. Elles n’incluent pas toujours tous les aspects de l’hiver, tels que la pluie, le brouillard froid, ou les conséquences dramatiques comme la souffrance des plus démunis. En effet, l’hiver impressionniste peut parfois sembler idéalisé, omettant les réalités les plus dures de la saison.

Pour résumer

Si les impressionnistes décrivent avec précision le paysage hivernal, ils en écartent certains aspects, notamment les plus dramatiques.

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La « naissance » du climat méditerranéen

Quittons le froid pour partir dans le sud de la France ! À la fin du 19e siècle, le nom « Côte d’Azur » apparaît pour désigner cette région, qui connaît un essor de popularité. Avant cette période, le climat provençal est jugé trop chaud, désagréable, voire mauvais pour la digestion !
 

Mais les choses changent à la fin du siècle : cette région (comme les rives de l’Italie) devient un lieu de vacances pour les plus riches.
 

Les impressionnistes vont également s’y rendre et jouer un rôle clé dans cette transformation. En peignant la beauté des paysages et du ciel bleu de la Méditerranée, ils participent à rendre ce climat plus séduisant.
 

C’est d’ailleurs en 1929 que les scientifiques vont officiellement définir ce qu’est le « climat méditerranéen », reflétant l’intérêt croissant pour cette région !

Claude Monet, Les Villas à Bordighera, 1884,
huile sur toile, 115 x 130 cm, Musée d’Orsay, Paris. (C) GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Henri Edmond Cross, Les îles d’Or, îles d’Hyères (Var), 1891-1892,
huile sur toile, 60 x 55 cm, Musée d’Orsay, Paris. (C) GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
John Russell, Jeanne Russell à sept ans sous les oliviers à Antibes, entre 1858 et 1931.
huile sur toile, 82 x 107 cm, Musée d’Orsay, Paris. (C) Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Pour résumer

Les artistes impressionnistes participent à la montée en popularité de la Côte d’Azur et à la perception positive de son « climat méditerranéen ».

5
Des tableaux « patrimoines climatiques » ?

Les tableaux impressionnistes pourraient-ils devenir des archives du climat disparu ?

Avec le réchauffement climatique, les œuvres de cette époque offrent un aperçu précieux des paysages d’autrefois et des conditions climatiques qui évoluent. On peut en effet étudier le décalage entre le paysage représenté sur ces toiles, l’actuel et… celui à venir. En voici deux exemples.

Comparer
Armand Guillaumin, Paysage en Normandie : les pommiers, fin du 19e siècle, Musée d’Orsay, Paris.

Les pommiers normands sont voués à disparaître : en 2072, il n’y aura plus assez de journées froides pour ces arbres fruitiers. La région devrait se reconvertir vers les pruniers ou les pêchers.

Claude Monet, La charrette, Route sous la neige à Honfleur, avec la ferme de Saint-Siméon, vers 1880, Musée d’Orsay, Paris.

Ce paysage enneigé est de moins en moins fréquent avec nos hivers doux. Jusqu’à peu, il y avait 30 jours de gel à Honfleur… contre 8 prévus à l’horizon 2100.

Pour résumer

Les tableaux impressionnistes risquent de devenir des témoins de paysages disparus en raison du réchauffement climatique.

Un épisode rédigé sous la direction scientifique d’Alexis Metzger et adapté de sa conférence « L’aventure impressionniste · Les saisons ».

Pour résumer, vous avez découvert :

  • Les quatre saisons peintes par les impressionnistes
  • L’importance de l’hiver : le cas de Monet
  • Focus sur l’hiver 1879-1880
  • La « naissance » du climat méditerranéen
  • Des tableaux « patrimoines climatiques » ?
POUR S’ENTRAÎNER

À quel genre appartient ce tableau ?

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Peignant en extérieur, les impressionnistes s’intéressent particulièrement à la représentation…

Vous devez choisir une réponse

Avant l’impressionnisme, la peinture de paysage était…

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