En ce qui concerne l’apparence, les normes (les règles de la société) évoluent selon les périodes et les cultures.
Les styles considérés comme « masculins » ou « féminins » connaissent des évolutions et des inversions au fil du temps et en fonction des cultures.
Observez ces images ! Vous remarquerez que tant l’homme que la femme portent du maquillage et ont les sourcils épilées. La statue masculine présente des cheveux longs.
En effet, les soins, le maquillage et l’épilation du visage et du corps ne sont pas l’apanage des femmes
Dans le monde arabe, au 16e siècle, les hommes utilisent des gommes végétales pour s’épiler. Là où, en Occident, le poil est signe de force et de virilité… et où on laisse donc l’épilation aux femmes !
Découvrez ici quelques objets de toilettes du pourtour méditerranéen, qui pouvaient être utilisées aussi bien par des femmes que par des hommes.
Les normes de genre varient d’une culture à une autre et évoluent au fil du temps. Les soins du corps et le maquillage ne sont pas des pratiques exclusivement féminines.
Voilà qui n’a pas toujours plu dans le passé…
D’ailleurs, il a existé un terme dévalorisant pour les désigner : « virago » (du latin « vir », homme).
Une virago, c’est une femme dotées de qualités traditionnellement considérées comme masculines par la société, par exemple la force et le courage.
Dans la mythologie grecque, les Amazones portent les armes et combattent comme les hommes ! Ces femmes guerrières étaient très mal vues et critiquées. Pour les auteurs anciens, elles symbolisent le chaos. Leur mort rétablit donc l’ordre et l’harmonie…
Aujourd’hui encore il reste encore beaucoup de chemin à faire pour que les femmes ne soient complètement affranchies des stéréotypes historiques.
Quant aux Amazones, elles sont devenues des héroïnes de cinéma !
Les caractéristiques considérées comme « masculines » ou « féminines » sont en grande partie le résultat de constructions sociales et culturelles. On parle de stéréotypes de genre.
Cléopâtre n’est pas la seule à avoir régné sur l’Égypte ! La première pharaonne serait une certaine Néférousobek.
Sa statue a subi les outrages du temps et nous n’avons plus son visage. Mais des indices nous montrent comment la pharaonne a choisi de se faire représenter.
Elle porte :
En adoptant des insignes jusqu’alors réservés aux hommes, Néférousobek cherche à montrer qu’elle est leur égale.
La première pharaonne, Néférousobek, mêle des vêtements et des insignes masculins et féminins pour légitimer son pouvoir.
Ainsi, on pense souvent qu’elles auraient été écartées du pouvoir avant le 20e siècle. Et pourtant, on retrouve des cheffes aux plus hautes responsabilités partout et à toutes les périodes ! Un petit tour d’horizon ?
Toutes ces femmes de pouvoir ont inspiré de nombreuses œuvres… jusqu’à la musique et le cinéma !
En voici une qui hante nos écrans : Cléopâtre !
Ci-contre : Cléopâtre (extrait), 1963, réalisé par Joseph L. Mankiewicz
De nombreuses princesses et reines ont tenu les rênes du gouvernement – certaines ont été oubliées, tandis que d’autres ont inspiré la culture populaire.
Des femmes qui se tournent les pouces à la maison ? L’idée ne paraît pas absurde : dans bien des sociétés, elles ont subi la tutelle de leur mari. C’est donc ce dernier qui travaillait hors de la maison pour nourrir la famille.
D’ailleurs, dans l’art, on représente souvent les femmes en train de faire des activités d’intérieur.
Mais en déduire que les femmes ne travaillent pas, c’est une vision plutôt clichée…
Malgré le manque de représentations, les femmes ont toujours travaillé, que ce soit à la maison ou en extérieur.
À l’opposé de toutes ces figures mythologiques vertueuses, celle de Médée incarne des aspects bien plus sombres.
Cette femme se révèle machiavélique pour se venger de son mari infidèle, et va jusqu’à tuer ses propres enfants.
Ce mythe, l’auteur grec Euripide le relate dans sa tragédie intitulée Médée. Cette histoire a d’ailleurs bien voyagé, puisqu’on la retrouve par exemple sur des papyrus égyptiens !
La figure de Médée a été revisitée à maintes reprises dans la littérature et les arts, mettant en lumière les multiples facettes du personnage : tantôt meurtrière impitoyable, parfois épouse blessée, d’autres fois femme savante et magicienne.
Nous avons vu dans cet épisode que les femmes ont beaucoup, beaucoup été représentées en tant que mère et épouse… Il est maintenant temps de découvrir d’autres types de représentations et leurs clichés dans la suite !
La figure mythologique de Médée montre une femme vengeresse qui va jusqu’à tuer ses propres enfants.
Isis (encore elle !) a une casquette qu’elle n’est pas la seule à porter : celle de la figure maternelle.
Historiquement, les femmes ont souvent été cantonnées à cette représentation. Ce type d’image de mère à l’enfant traverse les époques, les aires géographiques et les religions.
Jetons un œil à quelques exemples !
Les représentations d’une figure maternelle s’occupant de son enfant ont traversé les aires géographiques et les époques.
Vénérée dans l’Égypte antique, elle est (entre autres !) la déesse de la fertilité.
Des amulettes en son honneur accompagnent les femmes enceintes afin de les protéger des risques de fausse couche et de décès lors de l’accouchement…
La grossesse a pendant longtemps été un moment très, très risqué dans la vie d’une femme, alors mieux valait avoir les dieux et déesses de son côté !
Cette divinité est si importante qu’elle a voyagé dans tout le bassin méditerranéen !
On la reconnaît sur cet autel de la Rome antique grâce à l’instrument de musique qu’elle tient dans sa main. Il s’agit d’un sistre, utilisé en Égypte lors des cérémonies en son honneur.
Dans l’Antiquité, Isis, déesse égyptienne de la fertilité, était vénérée jusqu’à Rome.
Inaccessible pour les vestales, l’amour anime cependant de nombreuses divinités ! Mais toutes ne jouent pas dans le même registre…
Petite illustration avec deux mythes autour d’Ishtar & Isis !
Les divinités liées à l’amour peuvent représenter l’amour charnel, comme Ishtar, ou celui pour son mari, comme Isis.
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