Jean Nouvel est un architecte novateur qui a créé de nombreux bâtiments à Paris.
Dans les précédents épisodes, les noms de Koons, Eliasson, Richter ou Soulages ont été cités. Si l’on peut toujours définir des courants dans l’art contemporain, des individualités hors normes se détachent et suivent bien souvent leur propre route. Damien Hirst est à ajouter à ces artistes « hors cadre ».
Pour payer ses études, il travaille à la morgue. C’est là qu’il développe une fascination pour la mort qui va se retrouver dans un grand nombre de ses œuvres.
Avec ce crâne de platine serti de 8601 diamants, sa création la plus médiatisée, Hirst montre que la mort est un produit comme un autre, qui s’achète et se vend.
Mais la même année, en 2007, il crée ce crâne en cadavres de mouches noires. La mort repoussante. Sans doute une manière de rappeler que pour toute chose, il existe une multitude de points de vue possibles.
L’art contemporain est aussi constitué de personnalités inclassables comme Damien Hirst.
Dans les années 1960 et 1970, de nouvelles images prennent d’assaut le monde de l’art contemporain. Le pionnier du genre est Nam June Paik, avec ses œuvres d’art vidéo.
Après la vidéo, les artistes s’intéressent à la photographie : comment la réinventer au moyen de manipulations avant et après la prise de vue. On parle alors de « photographie plasticienne ».
Au milieu des années 1970, Cindy Sherman devient l’une des figures essentielles de cet art. Pendant toute sa carrière, elle est le modèle unique ou presque de son art photographique.
À coup d’accessoires, de prothèses et de maquillages, elle incarne de nombreux personnages pour se faire le reflet déformé de notre société.
À partir des années 1960, de nouvelles images font irruption dans l’art contemporain : art vidéo et photographie plasticienne.
L’Allemand Joseph Beuys est l’un des premiers artistes à faire de sa vie la matière principale de son art. Lui aussi jongle entre fiction et réalité, créant ce qu’il appelle sa « mythologie individuelle ».
Il raconte s’être écrasé en avion de chasse en Crimée, en 1940. Des Tatars l’auraient alors rendu à la vie en l’enduisant de graisse et en l’emmaillotant dans des couvertures de feutre. Graisse et feutre se retrouvent ainsi régulièrement dans ses œuvres.
Cette « renaissance » s’apparente à un rite magique chamane (qui communique avec les esprits). Beuys va d’ailleurs mener des actions artistiques en public, appelées performances, dans lesquelles il se montre lui-même en chamane communiquant avec les forces de la nature.
Joseph Beuys met en scène sa propre vie dans son art et dans ses performances artistiques, créant sa « mythologique individuelle ».
Sophie Calle réalise des performances et des installations qui racontent des histoires dont elle est le sujet principal.
Les artistes extra-occidentaux ne sont pas seuls à être partiellement ignorés. Les femmes partagent le même sort. Parmi les 100 artistes les plus cotés en 2019, on ne trouve que 12 femmes.
Ce chiffre reste très faible mais a tout de même doublé en 10 ans, preuve que les choses évoluent, même lentement.
Les musées et événements artistiques se remettent en question. En 2020, par exemple, le musée d’art de Baltimore a décidé de n’acheter que des œuvres d’artistes femmes.
L’art contemporain reste largement dominé par les artistes masculins, même si les mentalités évoluent.
Le peintre congolais Chéri Samba fait partie des artistes présentés dans l’exposition Les Magiciens de la Terre. À 32 ans, il débute ainsi une carrière internationale.
Huit ans plus tard, il peint une œuvre en 3 images dont Picasso et lui sont les personnages principaux. La dénonciation est très claire.
Chéri Samba dénonce le fait que les musées d’art moderne présentent des œuvres inspirées des arts d’Afrique mais ignorent les artistes contemporains africains.
Aujourd’hui, qui pourrait se présenter comme l’héritier des artistes présentés dans cette capsule ? Ils sont plusieurs à pouvoir le faire, sans aucun doute, mais l’un d’entre eux est à la croisée de plusieurs chemins : Olafur Eliasson. Avec lui, le ressenti du spectateur, tout ce qui tient en fait aux sens, est au cœur de l’art. Chacune de ses œuvres est un voyage dont on revient différent.
Olafur Eliasson, New York City Waterfalls (« Cascades à New York »),
2008, installation, Pont de Brooklyn, New York © ADAGP, Paris 2021. Photo : Wally Gobetz, CC BY-NC-ND 2.0
Olafur Eliasson, Weather project (« Projet Météo »),
2003, installation, Tate Modern, Londres. © ADAGP, Paris 2021. Photo : wonderferret, CC BY 2.0
Olafur Eliasson, Eye see you,
2006, installation prévues pour les vitrines des boutiques Louis Vuitton © ADAGP, Paris 2021. Photo : samu szemerey, CC BY-NC-ND 2.0
Avec ses installations, Olafur Eliasson travaille sur le ressenti du spectateur, dans la lignée du Land Art, de l’Art minimal et de l’Arte povera.
À la fin des années 1960, un mouvement italien se fait une spécialité de ces installations artistiques : l’Arte Povera (art pauvre).
Pour ses artistes, le plus important n’est pas l’œuvre finie mais le geste créateur. D’ailleurs, leurs créations sont parfois impossibles à conserver.
En fait, les artistes de l’Arte Povera mènent une révolte contre le monde de l’art. Ils veulent pouvoir créer sans l’aide des galeries ou des musées. Ils limitent donc au minimum leurs besoins matériels et financiers pour concevoir leurs œuvres. D’où ce nom « d’art pauvre ».
L’Arte povera italien rassemble des artistes en révolte contre les galeries : ils créent avec très peu de moyens des œuvres.
En France, dès les années 1940, Vasarely limite également ses œuvres à des lignes de peinture et des formes géométriques. À l’époque, ce peintre est un peu seul à emprunter cette nouvelle voie artistique. Mais vingt ans plus tard, il est le chef de file d’un nouveau mouvement : l’Op Art.
L’Op Art (art optique) s’appuie sur la connaissance de la vision humaine. En fait, notre œil envoie ce qu’il perçoit au cerveau. Celui-ci en donne une interprétation en s’appuyant sur son expérience. Mais les artistes de l’Op Art le « trompent ». Ils lui font croire que leurs peintures sont en relief et sortent de la surface plate de la toile.
Les artistes de l’Op Art, comme Vasarely, se servent de formes géométriques pour donner des illusions d’optique au spectateur.
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