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Jean Nouvel
Jean Nouvel
Photo : Philippe Simon/ Artedia/ Bridgeman Images
Jean Nouvel, Institut du monde arabe, Paris,
1987 © Architectes : Jean Nouvel, Gilbert Lézénès, Pierro Soria et Architecture-Studio / ADAGP, Paris 2021. Photo : © Stephane Couturier / Bridgeman Images
Jean Nouvel, Philharmonie de Paris,
2015 © Jean Nouvel / ADAGP, Paris 2021. Photo : Guilhem Vellut, CC BY 2.0
Jean Nouvel, Louvre Abu Dhabi,
2017 © Jean Nouvel / ADAGP, Paris 2021. Photo : CC BY-SA 4.0
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Jean Nouvel est un architecte novateur qui a créé de nombreux bâtiments à Paris.

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Damien Hirst

Dans les précédents épisodes, les noms de Koons, Eliasson, Richter ou Soulages ont été cités. Si l’on peut toujours définir des courants dans l’art contemporain, des individualités hors normes se détachent et suivent bien souvent leur propre route. Damien Hirst est à ajouter à ces artistes « hors cadre ».

 

Pour payer ses études, il travaille à la morgue. C’est là qu’il développe une fascination pour la mort qui va se retrouver dans un grand nombre de ses œuvres.

 

Avec ce crâne de platine serti de 8601 diamants, sa création la plus médiatisée, Hirst montre que la mort est un produit comme un autre, qui s’achète et se vend.

 

Mais la même année, en 2007, il crée ce crâne en cadavres de mouches noires. La mort repoussante. Sans doute une manière de rappeler que pour toute chose, il existe une multitude de points de vue possibles.

Damien Hirst, For the Love of God (« Pour l’Amour de Dieu »),
2007, diamants, crâne, 17,2 x 12,7 x 19,1 cm, Collection privée © ADAGP, Paris 2021. Photo : IanBauer, CC BY 2.0
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L’art contemporain est aussi constitué de personnalités inclassables comme Damien Hirst.

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La photographie plasticienne et l’art vidéo

Dans les années 1960 et 1970, de nouvelles images prennent d’assaut le monde de l’art contemporain. Le pionnier du genre est Nam June Paik, avec ses œuvres d’art vidéo.

Après la vidéo, les artistes s’intéressent à la photographie : comment la réinventer au moyen de manipulations avant et après la prise de vue. On parle alors de « photographie plasticienne ».

 

Au milieu des années 1970, Cindy Sherman devient l’une des figures essentielles de cet art. Pendant toute sa carrière, elle est le modèle unique ou presque de son art photographique.

 

À coup d’accessoires, de prothèses et de maquillages, elle incarne de nombreux personnages pour se faire le reflet déformé de notre société.

Cindy Sherman, Untitled (« Sans titre »),
1975, tirage gélatino-argentique, 41,6 x 28,1 cm © Cindy Sherman, Courtesy the artist and Hauser & Wirth
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À partir des années 1960, de nouvelles images font irruption dans l’art contemporain : art vidéo et photographie plasticienne.

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Joseph Beuys et la performance

L’Allemand Joseph Beuys est l’un des premiers artistes à faire de sa vie la matière principale de son art. Lui aussi jongle entre fiction et réalité, créant ce qu’il appelle sa « mythologie individuelle ».

 

Il raconte s’être écrasé en avion de chasse en Crimée, en 1940. Des Tatars l’auraient alors rendu à la vie en l’enduisant de graisse et en l’emmaillotant dans des couvertures de feutre. Graisse et feutre se retrouvent ainsi régulièrement dans ses œuvres.

 

Cette « renaissance » s’apparente à un rite magique chamane (qui communique avec les esprits). Beuys va d’ailleurs mener des actions artistiques en public, appelées performances, dans lesquelles il se montre lui-même en chamane communiquant avec les forces de la nature.

Joseph Beuys, Infiltration homogen für Konzertflügel (« Infiltration homogène pour Piano à queue »),
1966, installation © ADAGP, Paris 2021. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Bertrand Prévost
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Joseph Beuys met en scène sa propre vie dans son art et dans ses performances artistiques, créant sa « mythologique individuelle ».

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Sophie Calle
Sophie Calle dans les années 1980.
Photo : © Laurence Sudre / Bridgeman Images
Sophie Calle, Les dormeurs – Jean-Yves Le Gavre,
1980, 6 photographies noir et blanc, 1 texte © ADAGP, Paris 2021. Photo : © Courtesy Sophie Calle & Perrotin

Sophie Calle invita 28 personnes à dormir dans son lit.

Sophie Calle, Les aveugles. Les moutons, Delon, ma mère,
1986, un texte encadré, une photographie noir et blanc encadrée, 3 photographies couleur encadrées, une tablette © ADAGP, Paris 2021. Photo : © Courtesy Sophie Calle & Perrotin

L’artiste a questionné des aveugles de naissance sur leur perception de la beauté.

Sophie Calle, Maternité,
2018, photographie couleur © ADAGP, Paris 2021. Photo : © Courtesy Sophie Calle & Perrotin

L’artiste se met en scène dans une exposition consacrée à son chat Souris, mort en 2014.

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Sophie Calle réalise des performances et des installations qui racontent des histoires dont elle est le sujet principal.

2
Et les artistes femmes ?
Amy Sherald, Planes, rockets, and the spaces in between (« Avions, fusées et l’espace entre les deux »),
2018, huile sur toile, 170 x 254 cm, Courtesy of the Baltimore Museum of Art © Amy Sherald. Courtesy the artist and Hauser & Wirth. Photo : Joseph Hyde

Les artistes extra-occidentaux ne sont pas seuls à être partiellement ignorés. Les femmes partagent le même sort. Parmi les 100 artistes les plus cotés en 2019, on ne trouve que 12 femmes.

 

Ce chiffre reste très faible mais a tout de même doublé en 10 ans, preuve que les choses évoluent, même lentement.

 

Les musées et événements artistiques se remettent en question. En 2020, par exemple, le musée d’art de Baltimore a décidé de n’acheter que des œuvres d’artistes femmes.

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L’art contemporain reste largement dominé par les artistes masculins, même si les mentalités évoluent.

1
Chéri Samba

Le peintre congolais Chéri Samba fait partie des artistes présentés dans l’exposition Les Magiciens de la Terre. À 32 ans, il débute ainsi une carrière internationale.

 

Huit ans plus tard, il peint une œuvre en 3 images dont Picasso et lui sont les personnages principaux. La dénonciation est très claire.

 

Chéri Samba, Quel avenir pour notre art ? (N°1/3),
1997, acrylique et paillettes sur toile, 131 x 195 cm, Jean Pigozzi Collection of African Art, Genève
Chéri Samba, Quel avenir pour notre art ? (N°2/3),
1997, acrylique et paillettes sur toile, 130 x 195 cm, Jean Pigozzi Collection of African Art, Genève
Chéri Samba, Quel avenir pour notre art ? (N°3/3),
1997, acrylique et paillettes sur toile, 130 x 201 cm, Jean Pigozzi Collection of African Art, Genève
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Chéri Samba dénonce le fait que les musées d’art moderne présentent des œuvres inspirées des arts d’Afrique mais ignorent les artistes contemporains africains.

7
Olafur Eliasson

Aujourd’hui, qui pourrait se présenter comme l’héritier des artistes présentés dans cette capsule ? Ils sont plusieurs à pouvoir le faire, sans aucun doute, mais l’un d’entre eux est à la croisée de plusieurs chemins : Olafur Eliasson. Avec lui, le ressenti du spectateur, tout ce qui tient en fait aux sens, est au cœur de l’art. Chacune de ses œuvres est un voyage dont on revient différent.

Olafur Eliasson, New York City Waterfalls (« Cascades à New York »),

2008, installation, Pont de Brooklyn, New York © ADAGP, Paris 2021. Photo : Wally Gobetz, CC BY-NC-ND 2.0

Olafur Eliasson, Weather project (« Projet Météo »),

2003, installation, Tate Modern, Londres. © ADAGP, Paris 2021. Photo : wonderferret, CC BY 2.0

Olafur Eliasson, Eye see you,

2006, installation prévues pour les vitrines des boutiques Louis Vuitton © ADAGP, Paris 2021. Photo : samu szemerey, CC BY-NC-ND 2.0

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Avec ses installations, Olafur Eliasson travaille sur le ressenti du spectateur, dans la lignée du Land Art, de l’Art minimal et de l’Arte povera.

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L’Arte Povera

À la fin des années 1960, un mouvement italien se fait une spécialité de ces installations artistiques : l’Arte Povera (art pauvre).

Pour ses artistes, le plus important n’est pas l’œuvre finie mais le geste créateur. D’ailleurs, leurs créations sont parfois impossibles à conserver.

 

En fait, les artistes de l’Arte Povera mènent une révolte contre le monde de l’art. Ils veulent pouvoir créer sans l’aide des galeries ou des musées. Ils limitent donc au minimum leurs besoins matériels et financiers pour concevoir leurs œuvres. D’où ce nom « d’art pauvre ».

Giovanni Anselmo, Senzo titolo (Struttura che mangia) (« Sans titre (structure qui mange) »),
1968, granit, laitue fraîche, cuivre, 70 x 23 x 37 cm, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne, Paris © Giovanni Anselmo. Photo : © Collection Centre Pompidou, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
Jannis Kounellis, Santa Fe,
installation de 2007, cactus et rouleaux de plastique, Fondation Prada, Venise © ADAGP, Paris 2021. Photo : Jean-Pierre Dalbéra, CC BY 2.0
Mario Merz, Igloo de Giap,
1968, armature de fer, sacs de plastique remplis de terre, tubes de néon, batteries, accumulateurs, 120 x 200 cm © ADAGP, Paris 2021. Photo : Debbie Ding, CC BY-NC-SA 2.0
Giuseppe Penone, La logica del vegetale (« La logique du légume »),
2012, bronze, Fort Mason, San Francisco © ADAGP, Paris 2021. Photo : rocor, CC BY-ND 2.0
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L’Arte povera italien rassemble des artistes en révolte contre les galeries : ils créent avec très peu de moyens des œuvres.

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Victor Vasarely et l’Op Art

En France, dès les années 1940, Vasarely limite également ses œuvres à des lignes de peinture et des formes géométriques. À l’époque, ce peintre est un peu seul à emprunter cette nouvelle voie artistique. Mais vingt ans plus tard, il est le chef de file d’un nouveau mouvement : l’Op Art.

 

L’Op Art (art optique) s’appuie sur la connaissance de la vision humaine. En fait, notre œil envoie ce qu’il perçoit au cerveau. Celui-ci en donne une interprétation en s’appuyant sur son expérience. Mais les artistes de l’Op Art le « trompent ». Ils lui font croire que leurs peintures sont en relief et sortent de la surface plate de la toile.

Victor Vasarely, Dagaan,
1985, huile sur toile, 112 x 112 cm, Collection privée © ADAGP, Paris 2021. Photo : Gandalf’s Gallery, CC BY-NC-SA 2.0
Bridget Riley, Current (« Courant »),
1964, peinture polymère synthétique sur panneau, 148,1 x 149,3 cm, Museum of Modern Art, New York © ADAGP, Paris 2021. Photo : smallcurio, CC BY 2.0
Julio Le Parc, Vibratory Effects (« Effets Vibratoires »),
1974, Musée International d’Art Contemporain – Château de San José, Arrecife © ADAGP, Paris 2021. Photo : © Bridgeman Images
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Les artistes de l’Op Art, comme Vasarely, se servent de formes géométriques pour donner des illusions d’optique au spectateur.