Depuis le début du 20e siècle, la sculpture a beaucoup évolué. Les artistes ont commencé par assembler des objets entre eux, mais ils ont aussi utilisé des déchets, des ossements d’animaux ou des éléments végétaux.
Dans les années 1960, une nouvelle étape est franchie avec des sculpteurs comme Dan Flavin. Pour ces artistes, le lieu où l’on choisit d’exposer appartient à l’œuvre.
On parle alors d’installations. L’exemple de Flavin permet de bien comprendre ce que cela change.
L’œuvre se sert d’objets qui n’ont pas été fabriqués pour une utilisation artistique (par exemple des néons).
Elle n’a pas vraiment de limite dans l’espace : la lumière se diffuse tout autour.
La présence de l’œuvre change la perception que l’on a de l’espace où elle est exposée.
À partir des années 1960, l’œuvre est aussi conçue pour modifier notre perception du lieu où elle est présentée : ce sont les installations.
Comme les peintres, les sculpteurs de l’Art minimal veulent libérer la création artistique de la personnalité de l’artiste. Obtenir un art anonyme, en somme.
Avec cette œuvre, Dan Flavin se fait sculpteur de lumière. La lumière des néons découpe un coin de mur. Les couleurs s’y mélangent pour créer une peinture immatérielle qui se répand au-delà de son cadre.
Flavin choisit des matériaux fabriqués en usines pour créer son œuvre. Mieux, il limite son rôle d’artiste à la conception de l’œuvre sur papier. Ensuite, il confie les croquis à des techniciens qui les réalisent.
Dan Flavin conçoit des œuvres impersonnelles qui sculptent la lumière et qui sont réalisées par des techniciens.
Frank Stella, l’un des fondateurs du Minimalisme, réalise des tableaux aux motifs répétitifs mais aux formats complètement originaux.
Pour arriver au Land Art, Robert Smithson est d’abord passé par l’Art minimal. De quoi s’agit-il ? C’est un courant américain des années 1960 cherchant à effacer la personnalité de l’artiste dans l’œuvre d’art.
Ellsworth Kelly est considéré comme l’un des précurseurs de ce mouvement. Tout est parti d’une étrange expérience vécue à Paris :
En octobre 1949 au Musée d’Art Moderne de Paris, je m’aperçus que les grandes fenêtres entre les tableaux m’intéressaient plus que l’art exposé. Je fis un dessin de la fenêtre et plus tard, dans mon atelier, j’ai réalisé ce que je considérais comme mon premier objet, Window, Museum of Modern Art, Paris. Dès lors, la peinture telle que je l’avais connue était terminée pour moi. Les nouvelles œuvres devaient être des peintures / objets, non signés, anonymes. »
À la suite de Kelly, de nombreux artistes reprennent le flambeau de l’Art minimal.
Ellsworth Kelly est l’un des pionniers de l’Art minimal qui vise à gommer toute trace de la personnalité de l’auteur dans son œuvre.
Le successeur du Pop Art aujourd’hui est tout trouvé : Jeff Koons.
Comme Warhol avant lui, il se saisit des objets les plus communs de notre société de consommation, des stars les plus populaires ou des images les plus courantes pour en faire des œuvres d’art aux tons flashy.
Et comme Warhol, Koons est lui-même une star et une marque qui se vend. Ce statut ne doit rien au hasard : l’artiste l’a cherché en mettant notamment en scène sa vie sexuelle avec l’actrice pornographique italienne la Cicciolina à travers une série d’œuvres.
Il atteint régulièrement des records de vente. En 2019, sa sculpture de lapin a ainsi été vendue 91,1 millions de dollars, ce qui en fait l’œuvre d’un artiste vivant la plus chère.
Jeff Koons, à la fois homme d’affaires provocateur et auteur d’œuvres très flashy, est l’héritier du Pop Art.
Avant que le Pop Art américain n’envahisse le monde entier, ce courant naît en Angleterre, au milieu des années 1950. La publicité et les magazines en sont la base.
L’un de ses principaux artistes, Richard Hamilton, définit le courant ainsi en 1957 :
« Le Pop Art est : Populaire (destiné aux masses), Éphémère (à court terme), Consommable (facilement oubliable), peu coûteux, produit en série, jeune (destiné aux jeunes), spirituel, sexy, gadget, glamour, gros business. »
Le Pop Art et ses principes, comme la production en série, ont été inventés en Angleterre dans les années 1950.
Pour atteindre son objectif, Warhol reprend à son compte une technique d’impression venue de la presse : la sérigraphie. Elle lui permet de créer des toiles rapidement, et donc en très grand nombre.
Reproduites en de multiples exemplaires, cette boîte de soupe à la tomate se rapproche encore plus de son modèle : la soupe produite à la chaîne dans des usines.
Mais concrètement, comment fait Warhol pour obtenir toutes ces reproductions ?
Recette pour une belle sérigraphie :
Pour produire ses images à la chaîne, Warhol utilise une technique d’impression très rapide : la sérigraphie.
Le très médiatique Andy Warhol, connu pour ses séries d’images colorées, floute les frontières entre art et consommation.
Pendant que le Nouveau Réalisme se développe en France, un courant artistique similaire gagne les États-Unis : le Pop Art.
Pop signifie « populaire » car les artistes de ce mouvement se servent des images de la télévision, du cinéma, de la pub ou de la BD pour créer leurs œuvres.
Le Pop Art est en fait le courant artistique de la société de consommation. Et comme les Nouveaux Réalistes, ses artistes donnent aux objets du quotidien le statut d’œuvres d’art.
Le Pop Art américain s’inspire de la société de consommation et tire des images du quotidien pour en faire des œuvres d’art.
Si Arman a l’idée de l’exposition « Le Plein », c’est parce que son ami Yves Klein a réalisé deux ans plus tôt, dans la même galerie, une exposition surnommée « Le Vide » car l’artiste n’y présentait aucun objet.
Lors de l’ouverture de l’exposition, un cocktail bleu était servi aux visiteurs. Quelques heures plus tard, chacun avait la surprise d’uriner bleu. Une manière ludique d’absorber la couleur !
Dès 1956, la couleur bleue est la marque de fabrique de Klein*. Il dépose même la formule chimique d’un mélange de pigments bleus et de liant qu’il appelle IKB (International Klein Blue). Et comme Klein ne fait jamais les choses à moitié, il peint près de 200 monochromes IKB en 7 années.
Des monochromes ? Oui. Des toiles intégralement bleues.
Yves Klein a créé la formule d’une couleur bleue qui devient la marque de fabrique de son œuvre.
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