Du côté des idées, le 18e siècle est en effervescence.
Un nouveau courant culturel rassemble les penseurs de toute l’Europe et influence même l’Amérique. Ce sont « Les Lumières ».
Ces penseurs prennent la défense de principes comme :
Ils sont soutenus par des personnalités importantes, jusqu’à la favorite du roi de France. C’est en tout cas ce que Madame de Pompadour affirme haut et fort dans son portrait.
Dans sa bibliothèque, la marquise possède de nombreux ouvrages, dont ceux des penseurs Montesquieu, Voltaire et L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.
Les penseurs des Lumières défendent l’éducation, la supériorité de la raison et croient au progrès de l’humanité.
Les artistes lorgnent aussi du côté des arts décoratifs. Le peintre Boucher donne, par exemple, des modèles pour réaliser des tapisseries ou des objets de porcelaine.
En France, ces objets de luxe sont fabriqués dans les manufactures royales. Ces « entreprises », fondées au siècle précédent, ont le droit à un fort soutien de la monarchie. Entre ces subventions et les artistes de talent à leur service, c’est une affaire qui roule.
En tapisserie, les peintres fournissent les « cartons ». Ces peintures sont ensuite reproduites à la même échelle par le « lissier » (le tapissier).
Les artistes donnent des modèles pour les arts décoratifs créés dans les manufactures royales.
Pour se faire connaître, les artistes bénéficient désormais d’expositions régulières. C’est l’occasion de montrer ses dernières œuvres et de trouver des clients.
Dans leur sillage, naissent…
D’ailleurs, c’est à cette époque que l’on crée les premières maisons de vente aux enchères. Elles existent toujours aujourd’hui !
Le 18e siècle voit la naissance du marché de l’art avec ses galeries, ses critiques et ses maisons de vente aux enchères.
Début du 18e siècle. De nombreux aristocrates font la queue devant une maison de Paris. Leur but ? Rencontrer la célèbre artiste Rosalba Carriera pour lui demander de faire leur portrait.
Si Carriera déplace les foules, c’est qu’elle réalise des œuvres en pastel saluées dans toute l’Europe. Ces bâtonnets de couleur sont vraiment appréciés. Non seulement ils imitent très bien les textures (comme le satin des robes), mais en plus ils ont un aspect poudreux séduisant et charmant.
La technique existait avant Carriera mais elle gagne alors ses lettres de noblesse. Tant et si bien que l’engouement ne s’arrêtera pas de sitôt.
Les œuvres réalisées au pastel, comme celles de Rosalba Carriera, rencontrent un grand succès au 18e siècle.
Au 18e siècle, la société change. Désormais, l’aristocratie délaisse les châteaux avec leurs grands décors et leurs salles mal chauffées. On veut plus de confort, d’intimité et de légèreté.
L’art s’en fait l’écho :
Voici une famille surprise dans un instant de plaisir intime : elle boit du chocolat ou du café.
On est dans un intérieur petit mais raffiné : certains objets exotiques viennent d’Asie.
Le mobilier, avec ses courbes, est complètement rococo.
Au 18e siècle, les goûts du public changent : place aux scènes de divertissement et au style « rococo ».
C’est un vent de liberté qui souffle dans les pays du Nord de l’Europe. Pas de hiérarchie des genres de peinture ni de souverain pour accaparer les artistes.
Mais pour vivre, il faut tout de même vendre ses œuvres… Les peintres doivent répondre aux commandes de clients bourgeois, souvent des marchands. Et ils n’aiment pas beaucoup les grandes toiles historiques. Ils préfèrent les sujets joyeux et charmants, à mettre sur les murs de leurs maisons.
Résultat, on croule sous les portraits, paysages et autres scènes du quotidien.
Dans les pays du Nord, les peintres réalisent des portraits, des paysages et des scènes de genre pour leurs clients bourgeois.
Le roi Louis XIV ne se contente pas de veiller sur les académies. Il veut aussi un château à sa gloire : ce sera le célèbre Versailles.
Ses concepteurs lorgnent du côté du « classique » avec leurs colonnades et leurs décors mythologiques. Même si la surcharge de peintures et de sculptures à l’intérieur fait plutôt penser au baroque. Après tout, pourquoi choisir ?
Dans ce petit univers, tout tourne autour du roi. Sa grande Galerie des Glaces célèbre sa puissance militaire et son goût artistique.
Le château de Versailles, construit sous Louis XIV, mêle le baroque à l’intérieur et un style plus classique à l’extérieur.
En France, justement, naissent de nouvelles institutions au 17e siècle. Ce sont les académies, protégées par le roi en personne. Comme leurs cousines italiennes, elles ont pour but de former les jeunes artistes. Cours de sciences, de littérature, formation pratique… Ils ont vraiment toutes les clés en main pour réussir.
Les académies françaises forment les jeunes artistes et définissent une hiérarchie entre les genres de peinture.
Années 1660. Le Bernin quitte exceptionnellement Rome, direction Paris. En effet, le roi de France voudrait reconstruire une façade de son palais du Louvre. Au passage, il pense en profiter pour aménager les alentours, en bon urbaniste qu’il est.
Le projet de l’architecte Le Bernin pour la façade du Louvre ne plaît pas au roi, qui lui préfère une colonnade plus classique.
L’art ne sert pas uniquement l’Église. Il est aussi utilisé par de nombreux souverains pour se glorifier.
Voici trois artistes qui ont travaillé pour eux.
Les souverains font appel à des artistes comme Rubens, Velázquez et Le Bernin pour réaliser des œuvres à leur gloire.
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