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Le portrait romain
Un homme en toge tient les bustes de ses ancêtres
Togatus Barberini, premier siècle, marbre, 165 cm (hauteur), Musées du Capitole, Rome. Photo : Mary Harrsch, CC BY-NC-SA 2.0
Un des rares portraits en bronze qui nous soit parvenu
Brutus Capitolin, entre 300 et 275 avant notre ère, bronze, 69 cm (hauteur), Musées du Capitole, Rome. Photo : Frank M. Rafik, CC BY-NC-SA 2.0
Portrait de Vibia Sabina, vers 135, marbre, Palazzo Massimo alle Terme, Rom

Quittons l’architecture. En effet, l’une des grandes innovations romaines concerne le portrait sculpté. Les Romains en sont fous.

 

Certes, le genre existait déjà en Grèce. Mais à Rome, les visages deviennent réalistes et individualisés.

Chaque empereur a même le droit à son portrait officiel. Un modèle est réalisé dans la capitale puis envoyé dans tout l’empire. À charge pour les ateliers locaux de le copier et de le diffuser.

 

L’image de l’empereur est donc partout dans les lieux publics, impossible de la manquer !

Auguste de Prima Porta,
entre 20 avant notre ère et 37, marbre, 208 et 12 x 130 cm, Musées du Vatican
Portrait de Commode en Hercule,
187, marbre, 118 cm (hauteur), musées du Capitole, Rome
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Le développement à Rome de portraits sculptés réalistes permet aux empereurs de diffuser leur image dans tout l’empire, par le biais de copies.

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Le béton et le Panthéon de Rome

Les Romains développent aussi un matériau voué à un grand succès : le béton.

Cette pâte a plusieurs intérêts :

 

 

Le béton léger et pratique permet d’innover dans l’architecture. La coupole, par exemple, est une pure invention romaine.

Panthéon,
entre 27 avant notre ère et 125, Rome. Photo : ASaber91, CC BY-SA 4.0
Intérieur du Panthéon, vue de la Coupole.
Photo : Maros M r a z, CC BY-SA 3.0
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En développant le béton, peu cher, solide et pratique, les Romains innovent et créent la coupole.

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La colonne Trajane
Colonne Trajane,
113, marbre, 39,57 m (hauteur), Forum de Trajan, Rome.

Parmi les reliefs historiques célèbres, il y en a un qui donne le vertige puisqu’il fait 40 mètres de haut.

 

En effet, la frise sculptée s’enroule sur une colonne édifiée sous le règne de Trajan. Elle met en scène des épisodes de guerres et des victoires de l’empereur. En tout, on y trouve 155 scènes et plus de 2660 personnages !

 

Son concepteur ? Ce serait un certain Apollodore de Damas. Architecte et ingénieur, ce Syrien savait autant bâtir des ponts que créer des œuvres démesurées.

Le Danube observe l’armée romaine qui sort de la ville

L’armée romaine en marche

Allocution

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La colonne Trajane, attribuée à l’architecte Apollodore de Damas, est un relief historique aux dimensions exceptionnelles.

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Les reliefs historiques

Les Romains ne se contentent pas de copier les Grecs. Ils ont leurs propres mythes, leur propre histoire et ils inventent aussi de nouvelles formes artistiques.

 

D’ailleurs, ils prennent l’habitude de raconter les grands événements historiques en sculpture. Départs à la guerre, fêtes religieuses ou encore triomphes des empereurs… Ils sont représentés sous forme de frise et exposés dans la ville.

 

C’est ce qu’on appelle les « reliefs historiques ». Ils servent autant à commémorer ces événements qu’à glorifier ceux qui y ont participé.

Époque de la République
Autel dit de Domitius Ahenobarbus, entre 155 et 122 avant notre ère, marbre, 120 x 147 cm, Musée du Louvre, Paris. En haut : Face historique du relief : Le recensement des citoyens romains En bas : Face mythologique du relief : Thiase marin. Photo : Cassius Ahenobarbus, CC BY-SA 3.0
Début de l’empire
Ara Pacis, entre 13 et 9 avant notre ère, marbre, 11,65 x 10,62 x 7 m, Rome. Photo : Manfred Heyde, CC BY-SA 3.0
Empire
Arc de Constantin, 315, marbre, 21,10 x 25,7 x 7,4 m, Rome. Photo : Livioandronico2013, CC BY-SA 4.0
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Avec les « reliefs historiques », les Romains racontent de grands événements sous forme de frises sculptées.

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Pompéi

Certaines mosaïques très bien conservées du monde romain viennent de Pompéi. Il faut dire qu’en 79 de notre ère, l’éruption du volcan voisin recouvre la ville et la préserve jusqu’à nos jours.

 

Pompéi est une véritable capsule temporelle qui nous en dit beaucoup sur la vie quotidienne des Romains, leur urbanisme, et sur leur art. C’est en effet très rare de retrouver des peintures antiques, plus fragiles que les sculptures, et qui ont mal résisté aux siècles. À Pompéi, elles sont incroyablement préservées.

Maison du Faune,
2e siècle avant notre ère, Pompéi. Photo : Porsche997SBS, CC BY-SA 3.0
Détail de la Mosaïque d’Alexandre le Grand lors de la Bataille d’Issos,
2e siècle avant notre ère, mosaïque, provenant de la Maison du Faune, Pompéi, Musée archéologique national, Naples
Détail de la Mégalographie de la villa des Mystères,
50 avant notre ère, peinture à fresque, Pompéi
Portrait de jeune femme,
1er siècle, peinture à fresque, 37 x 38 cm, provenant d’une maison de la Regio VI, Pompéi, Musée archéologique national, Naples
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L’éruption volcanique qui a submergé Pompéi a remarquablement préservé de nombreuses choses fragiles, dont des peintures.

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La mosaïque

Certes, les artistes grecs créaient déjà de superbes mosaïques. Mais les Romains vont à la fois être incroyablement créatifs dans les sujets, et aussi répandre cette technique décorative dans tout l’empire !

 

Comment faire une mosaïque ?
 

Panneau de la Mosaïque des chevaux,
entre le 4e et 5e siècle, mosaïque, site archéologique de Carthage. Photo : Rais67, CC0
Gnôsis, Mosaïque de la chasse au cerf,
4e siècle avant notre ère, mosaïque, Maison de l’Enlèvement d’Hélène, Pella
Mosaïque de l’Académie de Platon,
1er siècle avant notre ère, mosaïque, Pompéi, Musée archéologique national, Naples
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Les Romains diffusent largement les mosaïques, consistant à créer des motifs sur une surface avec de petits fragments colorés.

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Le camée

Voilà une technique que les Romains ont aussi emprunté aux Grecs : la gravure très fine d’un support qui peut être de la pierre ou du coquillage. C’est ce qu’on appelle le camée.

 

Tout le talent de l’artisan consiste à utiliser les différentes couches colorées de son matériau pour suggérer du relief, de la profondeur ou des détails. Certains sont de véritables prouesses techniques !

Camée Blacas,
entre 14 et 20 de notre ère, sardonyx, 12,8 x 9,3 cm, British Museum, Londres
Grand Camée de France,
1er siècle, sardonyx, 31 x 26,5 cm, Département des Monnaies, Médailles et Antiques de la Bibliothèque nationale de France, Paris. Photo : Jastrow, CC BY-SA 3.0
Agate de l’Esterel
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Les Romains reprennent l’art grec du camée, gravant finement des pierres ou coquillages comportant des couches colorées.

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Les copies romaines

Vous vous souvenez de toutes ces sculptures grecques disparues qu’on ne connaît que par des copies ? Eh bien, c’est souvent grâce aux Romains !

 

Très friands d’art grec, les Romains ont en effet commandé de très nombreuses copies des œuvres les plus célèbres, parfois avec de petites variantes. Ils s’en servaient pour décorer leurs jardins ou les édifices publics comme les gymnases ou les thermes.

Hercule Farnèse,
3e siècle de notre ère, copie romaine d’après un original de Lysippe, 317 cm (hauteur), Musée archéologique national, Naples. Photo : Marie-Lan Nguyen, CC BY 2.5
Héraclès au repos,
3e siècle avant notre ère ou copie romaine (1er siècle), bronze, 42,5 cm (hauteur), Musée du Louvre, Paris
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Les Romains, très amateurs d’art grec, en font faire de nombreuses copies qui nous sont parvenues.

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Les dieux romains

Commençons par ce qui est copié : les dieux, par exemple ! Une partie du panthéon romain est presque identique à celui des Grecs, les dieux ont juste des noms différents. Zeus devient Jupiter, Athéna devient Minerve, Poséidon devient Neptune…

 

Petit focus sur trois d’entre eux, particulièrement appréciés des Romains :

Vénus d’Arles,
fin du 1er siècle avant notre ère, marbre, 194 cm (hauteur), Musée du Louvre, Paris. Photo : Marie-Lan Nguyen, CC BY 2.5

Vénus

 
Signe distinctif : Souvent nue, avec un coquillage ou une colombe
Profession : Déesse de l’amour et de la beauté
Fait marquant : Elle a plein de très beaux enfants, dont Enée, et pas toujours conçus avec son mari puisqu’elle est l’amante de Mars.

Hermès,
copie romaine d’après un original grec, marbre, Musées Capitolins, Rome

Mercure

 
Signe distinctif : Un petit chapeau rond, des ailes aux chevilles et un sceptre qu’on appelle caducée
Profession : Dieu des voyageurs, des marchands… mais aussi des voleurs !
Fait marquant : Encore bébé, il pique le troupeau de son demi-frère Apollon en faisant déjà preuve d’une grande astuce

Statue colossale de Mars,
2e siècle, marbre, Musée du Capitole, Rome. Photo : Jean-Pol GRANDMONT, CC BY 3.0

Mars

 
Signe distinctif : Son armure, un glaive, parfois un chien ou un sanglier
Profession : Dieu de la guerre, de la violence et des crimes sanglants
Fait marquant : Particulièrement honoré par les Romains, il n’est jamais très loin de ses copains la Discorde, la Terreur ou encore le Chagrin.

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Les Romains honorent presque les mêmes dieux que les Grecs, mais sous de nouveaux noms comme Vénus, Mars ou Mercure.

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La Rome antique

Partons cette fois à Rome. C’est le cœur de la civilisation romaine antique, qui commence pendant la période archaïque grecque et se poursuit bien au-delà de la fin de la période hellénistique.

 

Comme la civilisation grecque, la Rome antique est un peu le berceau de notre civilisation occidentale actuelle. Et on va tout de suite voir que si les Romains ont inventé plein de choses, ils ont aussi beaucoup copié leurs voisins grecs.

Pour résumer

La Rome antique est une civilisation conquérante qui s’est beaucoup inspirée de la culture grecque antique.