La période hellénistique a une date de début très précise : 323 avant notre ère. Cela correspond à la mort d’Alexandre le Grand, un des plus célèbres souverains de l’Antiquité.
La période hellénistique débute à la mort du grand souverain Alexandre le Grand, qui a étendu son empire par de nombreuses conquêtes.
Tout a une fin. La période classique s’achève en 323 avant notre ère et laisse sa place à la période hellénistique. Et ça change des choses en art !
Voici les principales caractéristiques en sculpture :
Attention, l’art hellénistique dépasse largement la sculpture : il ne faut pas oublier les arts précieux, la mosaïque, la peinture, l’architecture… C’est un art global.
L’art hellénistique, qui concerne tous les types d’arts, s’intéresse particulièrement au corps en mouvement.
Jusque-là, nous n’avons vu que des exemples de sculptures en marbre. Mais dès l’époque classique, le matériau de prédilection, c’est plutôt le bronze ! Alors pourquoi en a-t-on retrouvé si peu d’exemples ?
Parce que contrairement au marbre, le bronze est un matériau qui peut facilement se fondre et être réutilisé autrement. Au fil des siècles, les œuvres antiques ont donc été fondues et ont disparu à tout jamais.
Heureusement, ces originaux disparus ont parfois été copiés en pierre et sont donc arrivés jusqu’à nous.
L’art grec comportait beaucoup de sculptures de bronze, qui ont été fondues mais dont il reste parfois des copies en pierre.
Dès le 9e siècle, les potiers islamiques se donnent pour mission d’imiter les céramiques blanches importées d’Extrême-Orient qu’ils apprécient beaucoup. Avec une petite touche personnelle : ils y rajoutent un décor bleu.
Puis, à l’époque mongole, ces pièces parviennent en Chine… Cette fois, ce sont les Chinois qui décident d’imiter leurs collègues iraniens : la boucle est bouclée !
La céramique blanche à décor bleu est le fruit d’échanges entre l’art chinois et l’art islamique.
Revenons au Parthénon : s’il y a bien un nom qui lui est associé, c’est celui de Phidias. Ce dernier est l’un des plus fameux sculpteurs du 5e siècle avant notre ère, et c’est probablement lui qui a orchestré la décoration du Parthénon.
On lui attribue notamment une gigantesque sculpture de la déesse Athéna, entièrement recouverte d’or et d’ivoire ! Elle devait orner l’intérieur du Parthénon, mais a depuis disparu.
Ce qu’il reste, en revanche, ce sont les frises et le fronton sculptés : ils représentent des mythes et une longue procession de personnages qui rendent hommage à Athéna.
Phidias, fameux sculpteur du 5e siècle avant notre ère, a probablement conçu la décoration du Parthénon.
L’architecture grecque, ce serait donc des temples à colonnes d’une blancheur immaculée ? Faux ! Voici un extrait du jeu vidéo Assassin’s Creed qui ne doit pas être loin de la vérité.
Eh oui, tout était recouvert de peintures aux couleurs très vives. Avec le temps, ces dernières se sont estompées. On a donc longtemps cru que l’art grec était blanc comme le marbre, modèle que les architectes et sculpteurs occidentaux ont suivi pendant des siècles.
Quel choc, bien des siècles plus tard, quand on découvre de petits restes de peintures !
Au 19e siècle, on découvre que l’art grec n’était pas blanc, mais vivement coloré.
Ce qui fait la signature du Parthénon ? Ses colonnes ! Un élément que l’on retrouve dans beaucoup de monuments de la Grèce antique. Mais attention, toutes les colonnes ne se ressemblent pas. Elles correspondent à des « ordres », des règles que les architectes grecs instaurent pour uniformiser les proportions des bâtiments, mais aussi leurs décors.
En Grèce, il y a trois ordres :
Vous avez bien tout suivi ? Alors, quel est l’ordre des colonnes du Parthénon…?
L’ordre dorique, bien sûr !
Les colonnes des bâtiments grecs suivent trois ordres : dorique, ionique et corinthien.
Comment s’y retrouver dans les dieux et déesses sculptés par tous ces artistes ? Les Grecs anciens sont en effet polythéistes, cela signifie qu’ils honorent plusieurs dieux. Il y en a douze principaux, chacun avec des missions bien précises. En voici quelques-uns.
Les Grecs, polythéistes, honorent douze dieux principaux dont font partie Zeus, Poséidon et Athéna.
L’autre grand nom à connaître, c’est Praxitèle. Il reprend toutes les caractéristiques classiques en ajoutant sa touche : les corps qu’il sculpte ont des postures de plus en plus naturelles et sinueuses…
Il a aussi sculpté plusieurs nus féminins qui marqueront les générations suivantes.
Malheureusement, on ne conserve aucune œuvre originale qui puisse lui être attribuée avec certitude : tout ce que nous connaissons de son art l’est grâce à des copies et des réinterprétations de ces originaux disparus.
Les sculptures de Praxitèle reprennent les codes classiques, mais dans des postures plus naturelles.
Si les sculptures classiques semblent si proches d’un véritable corps humain, c’est parce qu’elles respectent un certain « canon ». Qu’est-ce que c’est ?
Le canon désigne un idéal de beauté qui change selon les époques : le corps humain « parfait » est défini par un système de proportions.
Par exemple, pour les sculpteurs classiques, la tête doit être comprise sept ou huit fois dans la hauteur du corps, ce qui est proche de la réalité anatomique.
Ce canon, qu’on retrouve dans tout l’art classique, s’appelle aussi « Canon polyclétéen », du nom du sculpteur Polyclète.
On verra plus tard que ces proportions idéales évoluent au fil du temps.
L’idéal de beauté grec, le « canon », correspond à un corps obéissant à certaines proportions.
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