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Le Coricancha

Ces dieux étaient vénérés à Cusco, sur le site le plus sacré de l’empire inca : le Coricancha. On trouvait à cet endroit six temples aux murs recouverts d’or, une fontaine et des statues en or, et même un champ de maïs en or. A l’intérieur, les momies des souverains incas reposaient sur des trônes, eux aussi en or bien sûr !

 
Malheureusement, la Coricancha n’a pas survécu à l’arrivée des conquérants espagnols. Pillé puis rasé, le site est transformé en couvent : seules les fondations sont encore visibles aujourd’hui.

Ruines du Coricancha, le temple du soleil et le Couvent Santo Domingo
13e siècle, Cusco. Photo : Chris Palmer, CC BY-SA 2.0

Piedro Cieza de León fait partie des premiers conquérants espagnols à s’être rendu en Amérique :

 

« Les murs intérieurs et extérieurs étaient recouverts de plaques d’or, de même que les poutres du toit. Celui-ci était recouvert de paille qui faisait office de tuiles. Il y avait deux sièges contre ce mur sur lesquels donnait le Soleil lorsqu’il se levait. La pierre dont ils étaient faits était finement perforée et beaucoup de pierres précieuses et d’émeraudes y étaient enchâssées. Ces sièges étaient réservés aux rois et si un autre s’y asseyait, il était puni de mort. »

Pour résumer

La Coricancha est un important site sacré des Incas, où tout était recouvert d’or.

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Les dieux Incas

Quels dieux vénéraient les Incas ?

Viracocha

 
Signe distinctif : À l’époque inca, ce dieu n’a pas d’image, car il est le créateur de tout. Il est décrit parfois comme associant des traits de félins et de serpents.

Profession : Dieu créateur inca

Fait marquant : Viracocha a quelques faits d’arme à son actif, comme la création du soleil et de la lune, des étoiles, et même de la vie sur Terre.

Gouvernement argentin, Sol de Mayo, 1818, soleil du drapeau argentin

Inti

 
Signe distinctif : Il est souvent représenté sous la forme d’un soleil avec un visage.

Profession : Soleil, père des Incas

Fait marquant : Selon les mythes incas, Inti a pour habitude de traverser le ciel tous les jours avant de plonger dans la mer pour aller nager un peu.

Pour résumer

Les principaux dieux Incas sont Viracocha et Inti.

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Cusco, capitale des Incas
Ruines de Cusco
vers 1200 de notre ère, Pérou. Photo : Diego Delso, CC BY-SA 4.0

Vers 1200, c’est au tour des Incas de faire leur apparition. Ils fondent leur capitale Cusco dans une vallée de la cordillère des Andes. Certaines ruines sont encore visibles aujourd’hui, car ses bâtiments ont résisté aux séismes et (pour certains) à la conquête espagnole.

Si les édifices incas sont si solides, c’est grâce à une technique de construction bien particulière : les « murs en pierres emboîtées ». Chaque bloc de pierre est finement poli avec du sable pour s’imbriquer parfaitement dans ceux qui l’entourent. Et même pas besoin de mortier.

Cette pierre est la plus célèbre de Cusco : elle est entourée par onze autres !

Mur en pierres emboîtées de Cusco,
vers 1200 de notre ère, Pérou. Photo : Unukorno, CC BY 3.0
Pour résumer

La capitale des Incas, à Cusco, a bien résisté au temps grâce à la technique de construction des murs en pierres emboîtées.

3
Les géoglyphes Nasca

Peu après la culture Chavín s’est développée la culture Nasca. Elle est bien connue pour ses immenses dessins tracés sur le sol en plein désert : les géoglyphes.

 

Pour les créer, rien de plus simple ! Il suffit d’enlever la couche supérieure du sol pour en faire apparaître une plus claire… sur plusieurs centaines de mètres, tout de même.

 

Les hypothèses sur le rôle de ces impressionnants dessins sont nombreuses et parfois farfelues : mise en avant de points d’eaux souterrains, espaces sacrés pour des cérémonies rituelles, ou encore pistes d’atterrissage pour soucoupes volantes. À vous de choisir votre camp !

Le Colibri, Lignes de Nasca
entre 300 avant notre ère et 800, Pérou. Photo : Paul Williams, CC BY-SA 2.0
L’Araignée, Lignes de Nasca
entre 300 avant notre ère et 800, Pérou. Photo : Paul Williams, CC BY-SA 2.0
Le Condor, Lignes de Nasca
entre 300 avant notre ère et 800, Pérou. Photo : Paul Williams, CC BY-SA 2.0
Pour résumer

La culture Nasca est surtout connue pour ses géoglyphes, d’immenses dessins tracés sur plusieurs centaines de mètres.

2
La culture Chavin

Comme la Mésoamérique avec les Olmèques, l’Aire andine a elle aussi sa civilisation mère. C’est la culture Chavín, qui a posé les bases pour toutes les suivantes.

 

On a par exemple retrouvé chez les Chavín des « vases à étrier », une forme qui réapparaît plus tard dans la plupart des civilisations andines.

Comparer
Vase à étrier, entre 1250 et 800 avant notre ère, céramique, Musée de l’or, Lima

Vase de la culture Chavín

Vase-portrait, entre 100 avant notre ère et 700, céramique, 16 x 29 x 22 cm, Musée du Quai Branly, Paris

Vase de la culture Mochica

Pour résumer

La civilisation mère de l’Aire andine est la culture Chavín.

1
Les civilisations de l’aire andine

Au sud de la Mésoamérique se trouve la cordillère des Andes. Cette chaîne de montagnes qui traverse l’Amérique du sud a donné son nom à l’Aire andine, une région où se sont développées de nombreuses civilisations.

Pour résumer

L’Aire andine, qui doit son nom aux montagnes de la cordillère des Andes, est le berceau de nombreuses civilisations comme les Incas ou les Paracas.

7
La culture de Teotihuacan
Teotihuacan
200 avant notre ère, État de Mexico. Photo : fklv, CC BY 2.0

Si Huitzilopochtli est un dieu proprement aztèque, Quetzalcóatl et Tlaloc ont été vénérés par d’autres peuples de Mésoamérique. Bien avant les Aztèques, on les trouve déjà à Teotihuacán : une ville du centre du Mexique qui forme une culture à elle seule.

L’une des plus célèbres pyramides de Teotihuacán est d’ailleurs surnommée « temple de Quetzalcóatl ». Il faut dire que le serpent à plumes est représenté partout sur ses murs extérieurs. Mais il n’est pas tout seul : Tlaloc est là lui aussi, car ce temple était dédié à l’eau et à la pluie. Une précaution essentielle dans une région où les averses sont rares et violentes.

Temple du Serpent à Plume
vers 150, Teotihuacan. Photo : Arian Zwegers, CC BY 2.0
Tête-tenons du Serpent à Plume Quetzalcóatl
vers 150, Teotihuacan. Photo : James, CC BY 2.5 ES
Pour résumer

La civilisation de Teotihuacan est surtout connue pour sa pyramide, surnommée “temple de Quetzalcóatl”.

6
Les dieux aztèques
Trois noms à retenir

Ce dieu qui a guidé les Aztèques répond au doux nom de Huitzilopochtli.

Avec Quetzalcóatl et Tlaloc, il fait partie des divinités les plus vénérées par ce peuple.

Huitzilopochtli 

 
Signe distinctif : Prend généralement la forme d’un aigle, ou en porte simplement les plumes

Profession : Dieu aztèque du Soleil et de la guerre

Fait marquant : Huitzilopochtli a guidé les Aztèques vers le lieu où ils devaient bâtir leur capitale, Tenochtitlan

Quetzalcóatl 

 
Signe distinctif : Prend le plus souvent la forme d’un serpent à plumes, ou celle d’un vieillard barbu

Profession : Dieu de la religion elle-même, de l’écriture et de la civilisation

Fait marquant : Quetzalcóatl permet aux hommes de se nourrir en leur offrant le maïs et le feu

Tlaloc 

 
Signe distinctif : Tlaloc est reconnaissable à ses yeux ronds et à ses crocs

Profession : Dieu de l’eau et de la pluie

Fait marquant : Réserve une place de choix dans son paradis aux humains morts de noyade

Pour résumer

Les divinités les plus vénérées par les Aztèques s’appellent Huitzilopochtli, Quetzalcóatl et Tlaloc.

5
Les Aztèques
Carte de Mexico-Tenochtitlán
page de la deuxième lettre d’Hernán Cortés à l’empereur Carlos V, 1519-1521, Newberry Research Library, Chicago

Et maintenant, il est temps de faire un tour chez les Aztèques. Bien après les Mayas, ils ont établi leur capitale, Tenochtitlán, à l’emplacement de l’actuelle ville de Mexico. Et selon la légende, ils n’ont pas choisi ce site au hasard.

Car c’est un dieu qui leur aurait indiqué l’endroit où ils devaient s’établir : leur terre promise serait le lieu où ils verraient un aigle perché sur un cactus et tenant un serpent dans son bec. Un symbole que l’on retrouve encore aujourd’hui, réinterprété sur le drapeau du Mexique.

Drapeau du mexique
Pour résumer

Une autre grande civilisation mésoaméricaine, les Aztèques, a bâti sa capitale à Tenochtitlan, l’actuelle Mexico.

3
Jan Van Eyck et l’ars nova

Parmi les protégés des ducs de Bourgogne, se trouve le peintre Jan van Eyck. Venu des Flandres, il connaît un énorme succès.

 

La raison ? C’est qu’avec lui, c’en est terminé de la tradition médiévale des corps et de la nature idéalisés. Van Eyck observe le monde qui l’entoure et le reproduit avec réalisme. Cette nouvelle conception de la peinture, c’est « l’ars nova » (art nouveau).

 

D’ailleurs, on la retrouve dans son chef-d’œuvre, L’Adoration de l’Agneau mystique. Ouvrez les yeux, tout est dans le détail !

Jan van Eyck et Hubert van Eyck, L’adoration de l’agneau mystique,
1432, huile sur bois de chêne, 340 x 520 cm, Cathédrale Saint-Bavon de Gand. Photo : Web Gallery Of Art
Le premier homme, Adam, avance le pied, comme pour quitter le tableau.
La broche de l’ange chanteur reflète une fenêtre.
Les végétaux du paysage, tous identifiés par des botanistes.
Le pélican, symbole du christianisme, nourrit ses petits… qui font moins de 1cm !
Les montagnes du fond sont légèrement floutées pour donner l’impression de profondeur.
Comparer
Simone Martini et Lippo Memmi, L’Annonciation avec sainte Marguerite et saint Ansanus, 1333, tempera sur fond de bois doré, 184 x 168 cm, Galerie des Offices, Florence. Photo : Web Gallery Of Art

Peinture traditionnelle gothique

Jan van Eyck, La Vierge au chanoine Van der Paele, 1434-1436, huile sur panneau de bois, 124,5 x 160 cm, Musée Groeninge. Photo : The Yorck Project

L’ars nova

Pour résumer

Le flamand Jan van Eyck introduit du réalisme dans la peinture, notamment dans son œuvre célèbre, L’Adoration de l’Agneau mystique : on parle d’ars nova.