D’autres grands royaumes voient le jour en Afrique de l’Ouest. Au milieu du 13e siècle naît par exemple le puissant empire du Mali. À son apogée, il contrôle un vaste territoire qui s’étend du Sénégal jusqu’au Niger, sur plus de 2 000 kilomètres !
Les marchands de cet empire vont collecter de l’or dans toute l’Afrique de l’Ouest. Cet or très pur est ensuite acheminé jusqu’au Maghreb, où il sert à produire de grandes quantités de pièces de monnaie.
À partir du 13e siècle, le puissant empire du Mali collecte et fournit beaucoup d’or au Maghreb.
Entre le 12e et le 15e siècle, ce qui correspond à peu près à la fin du Moyen Âge en Europe, plusieurs grands royaumes se succèdent.
Par exemple en Afrique du Sud, le royaume du Mapungubwe a révélé d’incroyables trésors…
Ce petit rhinocéros, entièrement composé de feuilles d’or, est devenu un inestimable trésor national pour l’Afrique du Sud actuelle !
Ce grand royaume médiéval, très puissant, a ensuite laissé sa place à un autre au Zimbabwe.
On y a découvert une citadelle en pierre, avec des murs de 7 mètres de haut !
De grands royaumes médiévaux ont laissé des trésors ou des vestiges impressionnants, comme ceux du Mapungubwe et du Zimbabwe.
Si les terres cuites Nok sont devenues des incontournables du patrimoine africain, les têtes d’Ife sont plus célèbres encore. La finesse de leurs détails est absolument exceptionnelle. Comment sont-elles fabriquées ?
Grâce à la technique de la fonte à la cire perdue !
La technique de la fonte à la cire perdue a permis de réaliser les exceptionnelles têtes d’Ife.
Commençons par le Nigeria, à l’ouest de l’Afrique. C’est le pays dont l’histoire ancienne est la mieux connue des Occidentaux.
Dans les années 1920, l’administrateur anglais Bernard Fagg découvre une petite tête en terre cuite dans le champ d’un agriculteur qui s’en sert comme… épouvantail ! Plusieurs autres vestiges de ce type ont été trouvés dans les mines d’étain : Fagg se met à les collecter.
Ces personnages et animaux sont tous exceptionnels par leur ancienneté : Fagg les rattache à la civilisation Nok, qui remonterait au premier millénaire avant notre ère !
L’ancienne civilisation Nok a laissé des œuvres en terre cuite dans l’actuel Nigeria.
Direction l’Afrique subsaharienne ! C’est ainsi que l’on nomme toute la partie du continent située sous le désert du Sahara.
Sauf rares exceptions, les sociétés africaines n’ont pas laissé de documents écrits témoignant de leur riche passé
Au lieu d’écrire, on chantait ou récitait des épopées. C’est le métier des griots, des « professionnels du passé » !
L’Afrique a en effet une histoire complexe et très ancienne. La preuve avec ces peintures préhistoriques vieilles de plusieurs millénaires !
Contrairement aux préjugés occidentaux, les sociétés africaines ont une histoire riche qui a longtemps été transmise oralement.
En 1929, un couple d’artiste russes (Katarzyna Kobro et Wladyslaw Strzeminski) décide d’ouvrir un musée consacré à l’art de leur époque.
Ils envoient une lettre aux vingt plus grands artistes pour leur demander d’envoyer l’une de leurs œuvres. Et ça marche ! Les artistes répondent, et la collection grossit vite. Leur musée, intégralement consacré à l’avant-garde du 20e siècle ouvre à Lodz (Pologne), en 1931.
L’art moderne est sur la bonne voie pour une reconnaissance internationale ? Oui, mais au même moment, le nazisme monte en Allemagne…
Et les nazis n’aiment pas du tout l’art moderne ! Peu avant la Seconde Guerre mondiale, ils organisent même une exposition sur l’avant-garde pour la présenter comme un art dégénéré.
Dans les années 1920, l’art moderne fait son entrée dans les musées, mais il est diffamé et menacé dès les années 1930 en Allemagne nazie.
Poésie, cinéma, sculpture, objets… Pour explorer l’inconscient, les surréalistes utilisent toutes les techniques possibles, sans oublier bien sûr la photographie !
Car elle permet toutes les fantaisies. En manipulant les tirages, grâce à des surimpressions, des collages et des recadrages, les surréalistes inventent des images étranges et oniriques.
Les surréalistes aiment remanier les photographies pour en faire des œuvres étonnantes.
Un artiste inclassable, contemporain des surréalistes, détourne lui aussi les objets en art. Son nom ? Kurt Schwitters.
Cet Allemand récupère des objets bons pour la poubelle et les colle sur les murs et plafonds de sa maison. Peu à peu, la maison envahie devient elle-même œuvre d’art.
Laisser l’art déborder partout, c’est le grand programme de Schwitters. Il veut arriver à un « art total » à la croisée de l’architecture, la poésie, la peinture, le théâtre ou encore la musique.
L’une de ses œuvres les plus emblématiques est d’ailleurs une composition musicale la « Ur Sonate » ou sonate primitive. Un poème musical phonétique quelque peu… déroutant !
En 1931, Alberto Giacometti présente une sculpture appelée La Boule suspendue. Les surréalistes sont fascinés. Surtout que l’artiste explique qu’il s’agit d’une œuvre sortie tout droit de son inconscient.
« Depuis des années, je n’ai réalisé que des sculptures qui se sont offertes tout achevées à mon esprit ; je me suis borné à les reproduire dans l’espace sans y rien changer, sans me demander ce qu’elles pouvaient signifier. »
Alberto Giacometti
Dalí est le plus intéressé par cette nouvelle piste ouverte par Giacometti.
Il se lance alors dans la création de toutes sortes « d’objets à fonctionnement symbolique ».
Inspiré par Giacometti, Dalí, dicté par son inconscient, crée des « objets à fonctionnement symbolique ».
Amis pendant leurs études à Madrid, Salvador Dalí et Luis Buñuel se retrouvent à Paris fin 1928. L’un est alors peintre, l’autre travaille dans le cinéma, et tous deux veulent réaliser un film expérimental dont l’idée leur est venue en se racontant leurs rêves.
Dans celui de Buñuel, un nuage effilé coupe la lune et une lame de rasoir fend un œil. Dalí, quant à lui, rapporte avoir rêvé d’une main pleine de fourmis.
En quinze jours, ils tournent ainsi Un chien andalou, premier film surréaliste qui adapte le principe de l’écriture automatique au cinéma.
Buñuel et Dalí réalisent le premier film surréaliste en 1928, à partir de leurs rêves : Un chien andalou.
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