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Luxe, calme et volupté

Avant l’affaire de la cage aux fauves, Matisse et Derain s’intéressent beaucoup aux divisionnistes, des artistes qui peignent en petites touches de couleurs juxtaposées.

 

Pour se moquer d’eux, certains les appellent les « pointillistes » parce que ces touches de peinture peuvent être vues comme des petits points.

 
Matisse passe l’été 1904 avec Signac, l’un de ces divisionnistes. Il peint alors Luxe, calme et volupté selon cette technique. Mais dès l’année suivante, c’en est terminé des petites touches. Place aux larges « aplats » de couleurs unies.

Georges Seurat, Après-midi à l’Île de la Grande Jatte
1884-1886, huile sur toile, 207,6 × 308 cm, Art Institute of Chicago. Photo : © Art Institute of Chicago, Dist. RMN-Grand Palais / image The Art Institute of Chicago
Paul Signac, Port de Saint-Tropez
1899, huile sur toile, 65,4 x 81,5 cm, Musée de l’Annonciade, Saint-Tropez
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Les divisionnistes, comme Signac, peignent en petites touches de couleurs juxtaposées.

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Henri Matisse
Henri Matisse, CC0
Henri Matisse, Luxe, calme et volupté
1904, huile sur toile, 98 x 118 cm, Musée d’Orsay, Paris © Succession H. Matisse. Photo : © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Henri Matisse, Nu Bleu III
1952, gouache sur papier, 112 x 73 cm, Centre Pompidou-Musée national d’art moderne, Paris © Succession H. Matisse. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / image Centre Pompidou, MNAM-CCI
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Qu’est-ce qu’une avant-garde ?
Au fait ça veut dire quoi « avant-garde » ?

Ce mot vient du langage guerrier. L’avant-garde, ce sont les soldats qui se déplacent devant le gros de l’armée. Si des ennemis se trouvent sur la route, ils sont les premiers attaqués… Les plus courageux sont à ce poste !

Alfred Barr, Cubism and Abstract Art
1936, lithographie en couleurs, collection privée. Photo : © Christie’s Images / Bridgeman Images

Et des avant-gardes, il y en a eu beaucoup après le fauvisme ! En 1936, le directeur du tout récent musée d’art moderne de New York (MOMA) dessinait ce schéma pour toutes les relier ensemble.

 

Adapté à l’art, l’avant-garde désigne donc ceux qui sont en avance sur les autres. Ceux qui prennent des risques en tentant de nouvelles choses.

 
Au début du XXe siècle, ils sont ainsi nombreux à dynamiter la tradition pour réinventer l’art.

Pour résumer

En histoire de l’art, l’avant-garde désigne les artistes qui bousculent les traditions et innovent radicalement.

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Le fauvisme
Le fauvisme est le premier mouvement d’avant-garde du 20e siècle.

Grâce à des formes simplifiées et des couleurs vives éloignés de la réalité, il cherche à exprimer des émotions plutôt qu’à représenter le monde de manière exacte.

André Derain, Virage, L’Estaque
 1906, huile sur toile, 1,29 x 1,95 m, The Museum of Fine Arts, Houston © ADAGP, Paris 2021. Photo : www.mfah.org
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Le fauvisme traduit les émotions avec des couleurs vives et des formes simplifiées.

Pour résumer, vous avez découvert :

  • Les trois grands empires
  • Le palais de Topkapi
  • Le peintre Behzad
  • L’art du livre safavide
  • La peinture qajar
  • Rachid Koraïchi, peintre contemporain
Pour s’entraîner

Quels sont les trois grands empires du monde islamique à l’époque moderne ?

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Quelle magistrale œuvre d’art a été créée par les Ottomans à Istanbul ?

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Quel art connaît un développement exceptionnel sous les Safavides ?

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Rachid Koraïchi, peintre contemporain

Ces grands empires se sont aujourd’hui effondrés. Pourtant, les arts islamiques continuent d’exister à travers des artistes contemporains.

Parmi eux, on trouve l’Algérien Rachid Koraïchi. Ses œuvres pleines de symboles remettent au goût du jour l’art de la calligraphie en se référant bien souvent à l’Islam, mais pas que ! Car ce que Koraïchi souhaite avant tout, c’est mettre en évidence les liens qui unissent les civilisations.

Rachid Koraïchi, Hommage à René Char, Michel Butor et Mohammed Dib
1998, Aubusson, tapisserie tissée, soie et laine, Bibliothèque de Limoges. Photo : ADAGP
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Des artistes, comme Rachid Koraïchi, continuent à faire vivre les arts islamiques aujourd’hui.

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La peinture qajar

Dans les arts de l’Islam, la peinture, ce n’est pas que dans les livres ! Certaines dynasties modernes ont également apprécié les tableaux peints à l’huile, une technique venue d’Europe : c’est le cas des Qâdjârs, qui règnent en Iran tout au long du 19e siècle.

 
Sous leur règne se développe un style de portraits très reconnaissable. Ces œuvres étaient ensuite offertes en cadeaux diplomatiques.

 

 

C’est de cette famille que descend la réalisatrice et auteure de bande dessinée Marjane Satrapi. Dans son film Persépolis, elle raconte sa propre histoire face aux bouleversements qu’a connu l’Iran dans la seconde moitié du 20e siècle.

Ali Mihr, Portrait de Fath Ali Shah, shah de Perse
1805, huile sur toile, 227 x 131 cm, Musée du Louvre, Paris. Photo : © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Ali Mihr, Portrait de Fath Ali Shah, shah de Perse
1809, huile sur toile, 253 x 124 cm, Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
Portrait de Fath Ali Shah, shah de Perse
entre 1810 et 1820, peinture sur papier, 20,8 x 29,3 cm, British Museum, Londres. Photo : © The Trustees of the British Museum
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Les Qajars, qui règnent en Iran au 19e siècle, apprécient particulièrement la peinture à l’huile.

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L’art du livre safavide

À la mort de Behzad, les chefs-d’œuvre continuent de se multiplier dans les ateliers royaux safavides.

 

De nombreux artistes poursuivent le travail de ce grand peintre. Grâce à l’historien de l’époque safavide Qazi Ahmed, la plupart d’entre eux sont aujourd’hui bien connus.

 
Ce seul ouvrage, destiné à un souverain safavide, a ainsi nécessité l’intervention de… 15 peintres différents ! Leurs 258 miniatures illustrent le texte du Shahnameh (Livre des rois), l’un des plus célèbres de la littérature iranienne.

Sultan Muhammad, Le Palais de Kayomars
1522-1535, encre, aquarelle et or sur papier, Sultan Muhammad, Grand Shahnameh de Shah Tahmasp, collection Agha Khan
Aqha Mirek, Faridun teste ses fils
1522-1535, encre, aquarelle et or sur papier, Grand Shahnameh de Shah Tahmasp
Dust Muhammad, L’histoire de Haftvad et du Ver
1522-1535, encre, aquarelle et or sur papier, Grand Shahnameh de Shah Tahmasp
Sultan Muhammad, Rostam endormi
1522-1535, encre, aquarelle et or sur papier, Grand Shahnameh de Shah Tahmasp, British Museum, Londres
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De nombreux peintres et calligraphes, héritiers de Behzad, se font connaître sous les Safavides.

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Le peintre Behzad

Plus à l’ouest, sous les Safavides, l’art du livre connaît un développement sans précédent. Le peintre Behzad (1450-1535) est justement l’un des plus importants de la cour.

 

Behzad, Yusuf poursuivi par Zuleykha
1488, Bustan, Bibliothèque nationale, Caire
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Behzad est un grand peintre qui a permis le développement de cet art sous les Safavides.

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Le palais de Topkapi

1453. Constantinople, la capitale du vieil empire byzantin, est prise par les Ottomans. Leur empire a désormais un pied en Europe !

 

Ni une, ni deux, ils renomment la ville Istanbul et entament la construction d’un palais : Topkapi. Et ce n’est pas tout. Car grâce aux nombreux ateliers présents dans le palais, un immense trésor est constitué.

 

Aujourd’hui, il est possible de visiter le palais pour découvrir toutes ces merveilles.

Palais de Topkapi
1459, Istanbul. Photo : Bjørn Christian Tørrissen, CC BY-SA 3.0
Trône de cérémonie dit Trône de Baïram
16e siècle, noyer, or, broderie, 140 x 178 x 108 cm, Musée du Palais Topkapi, Istanbul. Photo : © RMN-Grand Palais / Hadiye Cangökce / C. Cetin
Diamant du fabricant de cuillère,diamant, trésor impérial du Palais Topkapi, Istanbul
Photo : Antony SOUTER / Alamy Images
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Après avoir conquis Constantinople, les Ottomans s’y font construire un somptueux palais, Topkapi.