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Le lustre métallique

L’architecture n’est pas la seule chose qui unit les différentes cultures islamiques. Certaines techniques traversent elles aussi les époques et les frontières. C’est le cas du « lustre métallique », un type de décor apparu au 8e siècle sur les céramiques. Voilà comment on s’y prend.

Plat au buveur
10e siècle, Irak, céramique à décor de lustre métallique, Metropolitan Museum of Art, New York
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Le lustre métallique est un type de décor de céramique utilisé dans tout le monde islamique.

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La grande mosquée de Cordoue
Le monde islamique s’étend jusqu’en Europe !

Vous souvenez-vous de la dynastie omeyyade ? Lorsqu’elle est renversée, l’un de ses membres parvient à s’enfuir jusqu’en Andalousie. Il y fonde une nouvelle dynastie : les Omeyyades d’Espagne.

À Cordoue, le jeune souverain crée une mosquée sur l’emplacement d’une ancienne basilique chrétienne. L’édifice est agrandi au fil des siècles, et on y retrouve les caractéristiques de l’architecture islamique.

Salle de prière
Grande mosquée de Cordoue, Espagne. Photo : EmDee, CC BY-SA 2.5
Dôme
Grande mosquée de Cordoue, Espagne. Photo : EmDee, CC BY-SA 2.5
Mihrab
Grande mosquée de Cordoue, Espagne. Photo : Amalrik, CC BY-SA 3.0
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Ce sont les Omeyyades installés en Espagne qui font bâtir la mosquée de Cordoue.

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L’architecture

On l’a compris : dans le monde islamique, les modèles traversent les continents. Certains éléments architecturaux sont réutilisés de l’Inde à l’Espagne. C’est ce qui fait l’unité des ces cultures islamiques, pourtant parfois très différentes.

Muqarnas : Alvéoles décoratives qui remplissent les voûtes et les coupoles

Ablaq : Alternance de bandes de pierres claires et de pierres sombres

Iwan : Salle voûtée fermée sur trois côtés et ouverte par un arc dit « persan » sur le quatrième

Coupole : Sommet arrondi qui couronne les édifices

L’architecture islamique influence même le septième art ! Ouvrez l’œil, vous apercevrez peut-être un minbar et des ornements d’ablaq dans les décors du Seigneur des anneaux.

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La présence d’éléments architecturaux comme les muqarnas, l’iwan, la coupole ou les ablaq prouve que les modèles circulent d’une région à l’autre.

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Le minaret de Djam

Quelle est cette étrange tour qui se dresse au milieu d’une vallée afghane ?

 

Rien de moins que l’un des chefs-d’œuvre de l’art islamique en Asie centrale : le « Minaret » de Djam ! Construite au 12e siècle, cette tour n’a en fait probablement jamais été un minaret. On pense qu’elle a plutôt été édifiée pour marquer la présence de l’islam sur ce territoire isolé.

Avec ses extraordinaires décors de terre cuite et sa frise de calligraphie coufique bleu turquoise, cette tour de 65 mètres de haut est faite pour marquer les esprits !

Minaret de Djam
entre le 12e et le 13e siècle, Afghanistan. Photo : Paul Dober, CC BY 3.0
Détail du minaret
Photo : David C. Thomas, CC BY-SA 2.5
Minaret Qûtb Minâr, Delhi, Inde
Photo : A.Savin, FAL
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Le « Minaret » de Djam a été construit au 12e siècle pour marquer la présence de l’islam dans l’actuel Afghanistan.

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Un immense territoire
Mosquée de Sankoré
entre 1325 et 1433, construction en sable, Tombouctou, Mali. Photo : Peter Langer/Design Pics/UIG / Bridgeman Images
Le Moyen-Orient est le berceau de l’islam

Voilà pourquoi on y retrouve les œuvres les plus anciennes. Pourtant le monde islamique est loin de se limiter à ces régions !

 
Du 7e siècle à aujourd’hui, sa culture finit par se diffuser sur un territoire immense, de l’Asie du Sud-Ouest à l’Europe en passant par l’Afrique subsaharienne.

On retrouve donc des arts islamiques dans toutes ces parties du monde, avec parfois des particularités régionales !

Les pays à majorité musulmane au 20e siècle
Carte des minorités musulmanes aujourd’hui
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Loin de se limiter au Moyen-Orient, la culture islamique s’étend sur une vaste partie du monde.

Pour résumer, vous avez découvert :

  • L’Hégire
  • Des oeuvres sacrées et profanes
  • La grande mosquée de Damas
  • Les éléments architecturaux d’une mosquée
  • Abd al-Malik (685-705)
  • Le Dôme du Rocher
  • La calligraphie
Pour s’entraîner

Quel évènement marque le début de l’ère musulmane et de son calendrier ?

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Que désigne l’expression « arts de l’Islam » ?

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Le calligraphe Yaqut développe deux grandes familles d’écriture :

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Vous avez débloqué l’épisode suivant dans votre parcours Arts de l’Islam.

EPISODE 2

L’art dans le monde islamique

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La calligraphie
« La science a au début un goût amer, mais est finalement plus douce que le miel. Bonne santé. »
Plat à décor épigraphique
entre le 10e et le 11e siècle, céramique argileuse, 37,6 x 5,3 cm, Musée du Louvre, Paris. Photo : © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Hughes Dubois

C’est en arabe que Muhammad reçoit la parole divine. Et c’est grâce à l’écriture que cette parole a été transcrite dans le texte sacré des musulmans, le Coran ! Voilà pourquoi la calligraphie (l’art de bien écrire) occupe une place si importante dans les arts de l’Islam.

 

Au 13e siècle, un calligraphe nommé Yaqut développe différents styles d’écriture qui sont encore utilisés aujourd’hui.

 
On les classe en deux grandes familles : le coufique et le cursif. On les retrouve partout dans les œuvres islamiques. Saurez-vous les reconnaître ?

Comparer
Sourate 30, Coran bleu, entre le 9e et le 10e siècle, parchemin en vélin teint à l’indigo et à la garance, or doré et argenté, Metropolitan Museum of Art, New York. Photo : Marie-Lan Nguyen, CC BY 2.5

Écriture coufique : Les traits sont très droits et parfois presque géométriques

Calligraphie cursive occidentale sur céramique, Médersa Bou ‘Inania, entre 1350 et 1355, Fès

Écriture cursive : Les lettres sont moins massives et les lignes plus souples

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L’écriture, qu’elle soit coufique ou cursive, occupe une place importante dans les œuvres islamiques.

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Le Dôme du Rocher
Pourquoi le Dôme du Rocher porte-t-il ce nom ?

Tout simplement parce que la fonction de ce lieu sacré est… de protéger un rocher ! Mais pas n’importe lequel : celui depuis lequel Muhammad se serait envolé vers les cieux pour rencontrer Allah.

Dôme du Rocher
685, Jérusalem. Photo : Ludvig14, CC BY-SA 4.0
Carl Haag, Le Rocher de la Fondation à l’intérieur du Dôme
1891, aquarelle sur papier, collection privée. Photo : © Christie’s Images / Bridgeman Images

Et ce n’est pas tout : la ville de Jérusalem est également un lieu saint pour les chrétiens et les juifs.

 
En construisant un tel monument en hauteur, Abd al-Malik montre aux différentes populations locales qu’il est le chef !

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Le Dôme du Rocher, construit à Jérusalem sur un emplacement sacré, est une manière pour Abd al-Malik d’affirmer sa puissance.

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Abd al-Malik (685-705)
Pièce datant du règne d’Abd al-Malik
entre 696 et 697, dynastie Omeyyade, or, 0,19 cm (diamètre), British Museum, Londres. Photo : © The Trustees of the British Museum
Pour résumer

Le calife omeyyade Abd al-Malik est à la fois un homme de guerre et un grand bâtisseur.

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Les éléments architecturaux d’une mosquée

Maintenant, voyons voir ce que cela donne sur de vrais bâtiments à travers différentes époques et différentes régions.

 

 

Si ces éléments sont aujourd’hui assez systématiques, cela n’a pas toujours été le cas. Certaines mosquées, surtout les plus anciennes, n’ont parfois pas de minaret, de minbar ou de mihrab !

Minaret de la grande mosquée de Samarra,
entre 847 et 852, Irak. Photo : J.Merena, CC BY 3.0
Mihrab de la mosquée des Omeyyades
construite entre 706 et 715 et restaurée au 15e siècle, Damas, Syrie. Photo : Bernard Gagnon, CC BY-SA 3.0
Salle de prière de la grande mosquée de Kairouan,
Tunisie. Photo : Jerzystrzelecki, CC BY 3.0
Minbar de la mosquée des Omeyyades
construite entre 706 et 715 et restauré au 15e siècle, Damas, Syrie. Photo : Bernard Gagnon, CC BY-SA 3.0
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Minaret, mihrab, minbar et salle de prière… Ce sont des éléments architecturaux que l’on retrouve dans de nombreuses mosquées.