L’architecture n’est pas la seule chose qui unit les différentes cultures islamiques. Certaines techniques traversent elles aussi les époques et les frontières. C’est le cas du « lustre métallique », un type de décor apparu au 8e siècle sur les céramiques. Voilà comment on s’y prend.
Le lustre métallique est un type de décor de céramique utilisé dans tout le monde islamique.
Vous souvenez-vous de la dynastie omeyyade ? Lorsqu’elle est renversée, l’un de ses membres parvient à s’enfuir jusqu’en Andalousie. Il y fonde une nouvelle dynastie : les Omeyyades d’Espagne.
À Cordoue, le jeune souverain crée une mosquée sur l’emplacement d’une ancienne basilique chrétienne. L’édifice est agrandi au fil des siècles, et on y retrouve les caractéristiques de l’architecture islamique.
Ce sont les Omeyyades installés en Espagne qui font bâtir la mosquée de Cordoue.
On l’a compris : dans le monde islamique, les modèles traversent les continents. Certains éléments architecturaux sont réutilisés de l’Inde à l’Espagne. C’est ce qui fait l’unité des ces cultures islamiques, pourtant parfois très différentes.
L’architecture islamique influence même le septième art ! Ouvrez l’œil, vous apercevrez peut-être un minbar et des ornements d’ablaq dans les décors du Seigneur des anneaux.
La présence d’éléments architecturaux comme les muqarnas, l’iwan, la coupole ou les ablaq prouve que les modèles circulent d’une région à l’autre.
Quelle est cette étrange tour qui se dresse au milieu d’une vallée afghane ?
Rien de moins que l’un des chefs-d’œuvre de l’art islamique en Asie centrale : le « Minaret » de Djam ! Construite au 12e siècle, cette tour n’a en fait probablement jamais été un minaret. On pense qu’elle a plutôt été édifiée pour marquer la présence de l’islam sur ce territoire isolé.
Avec ses extraordinaires décors de terre cuite et sa frise de calligraphie coufique bleu turquoise, cette tour de 65 mètres de haut est faite pour marquer les esprits !
Le « Minaret » de Djam a été construit au 12e siècle pour marquer la présence de l’islam dans l’actuel Afghanistan.
Voilà pourquoi on y retrouve les œuvres les plus anciennes. Pourtant le monde islamique est loin de se limiter à ces régions !
Du 7e siècle à aujourd’hui, sa culture finit par se diffuser sur un territoire immense, de l’Asie du Sud-Ouest à l’Europe en passant par l’Afrique subsaharienne.
On retrouve donc des arts islamiques dans toutes ces parties du monde, avec parfois des particularités régionales !
Loin de se limiter au Moyen-Orient, la culture islamique s’étend sur une vaste partie du monde.
C’est en arabe que Muhammad reçoit la parole divine. Et c’est grâce à l’écriture que cette parole a été transcrite dans le texte sacré des musulmans, le Coran ! Voilà pourquoi la calligraphie (l’art de bien écrire) occupe une place si importante dans les arts de l’Islam.
Au 13e siècle, un calligraphe nommé Yaqut développe différents styles d’écriture qui sont encore utilisés aujourd’hui.
On les classe en deux grandes familles : le coufique et le cursif. On les retrouve partout dans les œuvres islamiques. Saurez-vous les reconnaître ?
L’écriture, qu’elle soit coufique ou cursive, occupe une place importante dans les œuvres islamiques.
Tout simplement parce que la fonction de ce lieu sacré est… de protéger un rocher ! Mais pas n’importe lequel : celui depuis lequel Muhammad se serait envolé vers les cieux pour rencontrer Allah.
Et ce n’est pas tout : la ville de Jérusalem est également un lieu saint pour les chrétiens et les juifs.
En construisant un tel monument en hauteur, Abd al-Malik montre aux différentes populations locales qu’il est le chef !
Le Dôme du Rocher, construit à Jérusalem sur un emplacement sacré, est une manière pour Abd al-Malik d’affirmer sa puissance.
Le calife omeyyade Abd al-Malik est à la fois un homme de guerre et un grand bâtisseur.
Maintenant, voyons voir ce que cela donne sur de vrais bâtiments à travers différentes époques et différentes régions.
Si ces éléments sont aujourd’hui assez systématiques, cela n’a pas toujours été le cas. Certaines mosquées, surtout les plus anciennes, n’ont parfois pas de minaret, de minbar ou de mihrab !
Minaret, mihrab, minbar et salle de prière… Ce sont des éléments architecturaux que l’on retrouve dans de nombreuses mosquées.
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