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Les sept merveilles du monde antique

Restons à Babylone, où se trouve l’une des « merveilles du monde antique ». Qu’est-ce que c’est ? Pour les Grecs anciens, c’est une liste de sept lieux in-con-tour-nables.

 

 

À Babylone, ils ont été fascinés par les jardins « suspendus » (organisés en gradins), dont on n’a pourtant retrouvé aucune trace.

Phare d’Alexandrie
entre 299 et 289 avant notre ère, reconstruction en image de synthèse. Photo : Emad Victor SHENOUDA
Mausolée d’Halicarnasse
entre 353 et 350 avant notre ère, marbre, maquette du mausolée aujourd’hui disparu, Musée d’archéologie sous-marine du Château Saint-Pierre, Bodrum. Photo : Jona Lendering CC0
Pyramide de Khéops
vers 2560 avant notre ère, Gizeh, Égypte. Photo : kallerna, CC BY-SA 3.0
Statue chryséléphantine (en or et ivoire) de Zeus
vers 432 avant notre ère, aujourd’hui disparue, or et ivoire, gravure tirée de Le Jupiter olympien ou l’art de la sculpture antique par Quatremère de Quincy, 1815
Temple d’Artémis d’Éphèse
560 avant notre ère, reconstitution du temple au parc Miniatürk, Istanbul. Photo : Zee Prime, CC BY-SA 3.0
Colosse de Rhodes
vers 292 avant notre ère, aujourd’hui disparu, bronze, gravure par Maarten van Heemskerck, 16e siècle
Harry Green, Vue imaginaire des jardins suspendus de Babylone
1978, lithographie couleur, collection privée. Photo : © Look and Learn / Bridgeman Images
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Les jardins suspendus de Babylone font partie des sept merveilles du monde antique.

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Briques crues et briques vernissées
Vue des escaliers, Ziggourat d’Ur-Nammu
entre 2100 et 2000 avant notre ère, 2880 m², Tell el-Muqayyar, Province de Dhi Qar, Irak. Photo : Luisa Ricciarini / Bridgeman Images

Le cœur d’une ziggourat est construit avec des millions de briques crues, comme beaucoup d’autres constructions à l’époque. Ce matériau est peu coûteux et facile d’utilisation : il suffit de mouler l’argile et de la laisser sécher au soleil.

Un mushussu, détail de la Porte d’Ishtar
7e siècle avant notre ère, provenant de Babylone, Pergamonmuseum, Berlin. Photo : Allie_Caulfield, CC BY 2.0

Lorsqu’on veut en mettre plein la vue, une autre technique est utilisée. La brique est cuite puis recouverte d’une couche colorée appelée glaçure. Ces « briques vernissées » permettent de réaliser de véritables tableaux colorés.

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Pour construire, on utilise des briques crues (séchées au soleil) ou cuites et vernissées.

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Les ziggourats
Ziggourat d’Ur-Nammu
entre 2100 et 2000 avant notre ère, 2880 m², Tell el-Muqayyar, Province de Dhi Qar, Irak. Photo : Hardnfast CC BY 3.0

Pour honorer les dieux, on a construit des demeures à leur taille : les « ziggourats ».

 

Derrière ce nom amusant se cache une tour à étages pouvant atteindre 50 mètres de haut ! Elle représente une montagne avec un temple au sommet : les humains et les dieux sont ainsi en lien direct.

La première ziggourat a été réalisée par Ur-Nammu (un roi de la IIIe dynastie d’Ur vers 2100 – 2000 avant notre ère). C’est la mieux conservée aujourd’hui, même si elle a un peu perdu de sa hauteur avec le temps.

Ces gigantesques constructions ont marqué les esprits : dans la Bible, la tour de Babel ferait référence à une ziggourat !

Pieter Brueghel l’Ancien, La Tour de Babel
1563, huile sur panneau de bois de chêne, 114 x 155 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne
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Les ziggourats sont de grandes constructions symbolisant le lien entre humains et dieux.

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Les dieux mésopotamiens

Les civilisations mésopotamiennes sont « polythéistes », c’est-à-dire qu’elles honorent plusieurs dieux. En voici quelques-uns.

Enki

 
Signe distinctif : mi-chèvre, mi-poisson, jets d’eau lui sortant des épaules.
Profession : Dieu de l’eau et des flots.
Fait marquant : Les humains l’aiment bien car c’est lui qui les a libérés de leur condition d’esclaves des dieux.

Ishtar

 
Signe distinctif : Possède des ailes, des armes (représentées sur ses épaules).
Profession : Déesse de la guerre et de l’amour.
Fait marquant : C’est LA déesse du Proche-Orient ancien, on l’appelle aussi « Reine de l’Univers »

Shamash

 
Signe distinctif : Flammes lui sortant des épaules, assis sur un trône.
Profession : Dieu du soleil et de la justice.
Fait marquant : C’est lui qui fait tourner la boutique : il gouverne l’univers, terrasse la mort et accorde la vie.

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Ishtar, Shamash et Enki font partie des nombreux dieux des Mésopotamiens.

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Les lamassu

Vous vous souvenez de Botta, l’archéologue persuadé d’avoir découvert Ninive ? En fait, il a mis au jour Khorsabad, et ce n’est déjà pas si mal.

 

L’enceinte de cette ville, construite par Sargon II, est protégée par des taureaux ailés appelés lamassu.

 
Regardez bien… Il n’y a pas un problème ? Ils ont cinq pattes ! Il s’agit d’une petite ruse pour que le lamassu ait le bon nombre de pattes, qu’on le voit de face (avec deux pattes) ou de profil (quatre pattes).

Taureau androcéphale ailé, dit « Lamassu »
entre 713 et 706 avant notre ère, époque néo-assyrienne, règne de Sargon II, albâtre gypseux, 420 x 436, Musée du Louvre, Paris. Photo : Copyright © 2003 David Monniaux CC BY-SA 3.0
Taureau androcéphale ailé, dit « Lamassu »
entre 713 et 706 avant notre ère, époque néo-assyrienne, règne de Sargon II, albâtre gypseux, 420 x 436, Musée du Louvre, Paris. Photos : Jean-Christophe BENOIST, CC BY-SA 3.0 (gauche) / Poulpy, CC BY-SA 3.0 (droite)
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Pour garder l’enceinte de Khorsabad, on a sculpté des lamassu (taureaux ailés) à cinq pattes !

Pour résumer, vous avez découvert :

  • La Mésopotamie
  • La naissance de l’écriture
  • L’épopée de Gilgamesh
  • Les tombes royales d’Ur
  • La statue d’Ebih-il
  • Les sceaux-cylindres
  • Le Code d’Hammurabi
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Comme on peut le voir sur le Vase d’Uruk, l’agriculture est née…

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Le premier récit de fiction de l’humanité est…

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La statue de l’intendant Ebih-II se distingue par…

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Le Code d’Hammurabi
Stèle du Code de lois de Hammurabi
vers 1792-1750 avant notre ère, diorite, 225 x 65 cm, Musée du Louvre, Paris. Photo : Mbzt, CC BY 3.0

Il est temps de faire la connaissance d’un roi qui a marqué l’histoire du droit : le roi Hammurabi de Babylone.

 

Le roi est ici représenté sur un chef-d’œuvre appelé Code d’Hammurabi. Près de 300 décisions de justice y sont écrites, selon l’esprit de vengeance : « œil pour œil, dent pour dent ».

 

C’est un des plus anciens recueils de lois de l’histoire de l’humanité.

Le roi Hammurabi
Bonnet royal rond, à rebord large ; main droite levée en signe de respect.
Shamash, dieu du soleil et de la justice
Tiare à cornes ; flammes lui sortant des épaules.
« Si quelqu’un s’est présenté dans un procès pour un faux témoignage et n’a pas pu confirmer ce qu’il avait dit, si ce procès est un procès de vie cet homme sera mis à mort. »
Code d’Hammurabi
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Le Code d’Hammurabi est un recueil de lois datant du règne du souverain du même nom, au 2e millénaire avant notre ère.

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Les sceaux-cylindres

En Mésopotamie, on ne signe pas d’un vulgaire gribouillis au bas d’une feuille : on utilise plutôt des « sceaux-cylindres ». Mode d’emploi :

  1. Trouver une pierre dure et la tailler en cylindre.
  2. Graver les motifs à la surface. Le choix est large : scènes religieuses, quotidiennes ou royales, selon le propriétaire.
  3. Un motif s’imprime sur l’argile. Comme chaque sceau-cylindre est unique, il est facile d’identifier son propriétaire.
Sceau-cylindre : homme-taureau combattant un lion
3e millénaire avant notre ère, sceau en lapis-lazuli et plaquette d’argile, British Museum, Londres. Photo : © The Trustees of the British Museum
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Les Mésopotamiens signent avec un « sceau-cylindre » : une pierre cylindrique gravée qu’on roule sur de l’argile fraîche pour imprimer le motif.

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La statue d’Ebih-il
Statue de l’intendant Ebih-Il
vers 2400 avant notre ère, albâtre, coquille, lapis-lazuli, 52 x 20 cm, Musée du Louvre, Paris. Photo : © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Raphaël Chipault

Tiens, revoilà la jupe kaunakès ! Et qui est donc ce monsieur aux beaux yeux bleus ?

 

La sculpture représente Ebih-il, un haut fonctionnaire du roi de Mari. C’est une ville située à l’ouest de la Mésopotamie. D’ailleurs, son petit sourire est spécifique de l’art de cette ville.

 
Ebih-il travaillait probablement au palais de Mari. C’est sur ce site que les archéologues ont découvert des vestiges passionnants.

Plan du palais de Mari

 

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Sur le site de Mari, dans l’ouest de la Mésopotamie, on a découvert de nombreux vestiges, dont la statue d’Ebih-il.