On peut généralement classer les natures mortes selon cinq grandes catégories.
En premier, on trouve celle des aliments et des boissons, souvent représentés sous forme de banquet somptueux, ou bien sous les traits d’un simple petit-déjeuner.
Les objets peuvent nous renseigner sur le statut social du propriétaire de l’œuvre ainsi que sur une époque et un lieu particuliers. Observons, par exemple, la nature morte de Willem Claesz Heda. Il peint un service en argent, un citron et un pichet en verre vénitien délicatement torsadé. L’artiste met donc en avant la puissance commerciale et la prospérité des Pays-Bas au temps de l’âge d’or de la peinture néerlandaise.
Cela témoigne du style de vie du propriétaire de l’œuvre ! On trouve aussi souvent des objets liés aux plaisirs et aux loisirs, tels que le vin, les livres, les cartes, les bijoux et les instruments de musique.
Les fleurs sont un autre thème très prisé. Souvent sous forme de compositions spectaculaires, les bouquets sont composés d’espèces impossibles à obtenir toutes à la même saison, comme dans cette œuvre splendide de Jan van Os. Outre le commerce international florissant de bulbes au 17e siècle, l’intérêt pour la botanique s’est considérablement élargi à l’époque en Europe du Nord.
Faisons un petit saut dans le temps et intéressons-nous à l’artiste Vanessa Bell. Cette artiste faisait partie du groupe de Bloomsbury. Un groupe d’écrivains, d’intellectuels, de philosophes et d’artistes anglais du début du 20e siècle. Elle a exploré la thématique des fleurs, symboles de beauté, de vitalité mais aussi de chagrin. Dans son œuvre Chrysanthèmes, réalisée après la Seconde Guerre mondiale, elle peint des fleurs associées habituellement à la mort pour évoquer le sentiment de deuil des nations.
Impossible de parler de fleurs sans citer un tableau de fleurs iconique : les Tournesols de Vincent van Gogh.
Enfin, il y a les animaux. Le plus souvent, ils sont représentés morts ou sur le point d’être mangés. Par exemple, on retrouve souvent des lièvres ou des oiseaux, des animaux chassés, suspendus la tête en bas. Dans d’autres œuvres, des animaux tels que des chats ou des chiens sont utilisés pour introduire une impression de mouvement ou de tension dramatique, comme dans cette Nature morte au chat de Sebastiano Lazzari.
On peut classer les natures mortes selon plusieurs grandes catégories : nourriture et boissons, objets du foyer, fleurs, et les animaux.
La nature morte est un genre pratiqué depuis des siècles, comme en témoignent les peintures ornementales des tombeaux de l’Egypte antique ou encore les mosaïques et fresques de la Grèce et la Rome antique.
Une nature morte est composée :
Donc, en art, on appelle nature morte toute œuvre dont le sujet est un objet inanimé qui peut être naturel ou conçu par l’homme et qui peut être littéralement mort.
Mais d’où vient ce terme ?
La nature morte en tant que sujet pictural existe depuis des siècles. On en retrouve dans des tombeaux de l’Égypte antique et sur les retables du Moyen Âge et de la Renaissance par exemple. Le terme, quant à lui, n’est apparu qu’au 17e siècle, aux Pays-Bas.
Il est issu du néerlandais stilleven, qui signifie « vie silencieuse » et qui en anglais donne still life qui traduit l’idée d’immobilité. Le terme français nature morte est plus proche du terme italien, natura morta. Donc, le sujet d’une nature morte n’est pas toujours nécessairement mort !
Le terme stilleven, est apparu aux Pays-Bas au 17e siècle. En néerlandais, cela signifie « vie silencieuse ».
À mesure qu’a évolué l’histoire de l’art dans la culture occidentale, plusieurs « genres » principaux ont émergé.
C’est au 17e siècle que ces genres ont été hiérarchisés en France, par l’Académie royale de peinture et de sculpture. Le classement était le suivant :
Le paysage et la nature morte dans lesquels on ne trouve aucun personnage étaient donc considérés comme des genres très inférieurs.
Au 17e siècle, la nature morte était considérée comme le genre pictural le moins noble, loin derrière la peinture historique, le portrait, les scènes de genre et la peinture de paysage.
… et les témoignages de femmes artistes se multiplient. On vous emmène du côté du Moyen-Orient pour découvrir trois femmes qui ont des choses à raconter. Ces artistes se jouent des codes et choisissent de représenter les femmes à leur manière.
À partir du 20e siècle, davantage de femmes accèdent au statut d’artiste professionnelle et elles se réapproprient la façon de représenter les femmes.
Vous l’avez compris au fil de ce parcours : si les femmes ont beaucoup été représentées sur les œuvres, elles ont été moins nombreuses à pouvoir exercer en tant qu’artistes professionnelles. Cela ne veut cependant pas dire qu’elles n’ont pas existé… et certaines ont même acquis une réputation internationale !
De plus, l’Histoire n’a pas dit son dernier mot ! Il faut garder à l’esprit que beaucoup des œuvres les plus anciennes ne sont pas signées et pourraient donc tout autant avoir été réalisées par des femmes.
Sans oublier que nombre de femmes travaillaient dans des ateliers familiaux qui portaient le nom de leur père ou de leur mari !
Pas facile de démêler tout ça, mais les historiens et historiennes continuent à mener l’enquête pour nous faire découvrir toujours plus de femmes artistes !
Les recherches historiques continuent afin d’identifier des œuvres créées par des femmes.
Le nom d’Isabelle d’Este ne vous dit peut-être rien, mais son influence dans l’Italie du 15e siècle est telle qu’on la surnomme la “Première dame de la Renaissance” !
Pourquoi un tel honneur ? Notamment pour son rôle de mécène, c’est-à-dire qu’elle utilise sa fortune pour soutenir le travail d’artistes, en leur commandant des œuvres par exemple. Cela permet à des peintres comme Léonard de Vinci, Michel-Ange ou Andrea Mantegna de joindre les deux bouts.
En bonus, Isabelle d’Este a plusieurs fois pris les rênes du gouvernement en l’absence de son mari, le marquis de Mantoue. Pas de problème pour cette femme de caractère qui en connaît un rayon en termes de politique et de géopolitique !
Des femmes mécènes comme l’italienne Isabelle d’Este ont une grande influence sur la vie artistique et politique.
En voulant disqualifier une femme qu’il identifie comme une menace, dans l’Antiquité, un homme politique romain dit à son sujet qu’elle est “plus habile au chant et à la danse qu’il est nécessaire à une honnête femme”. Que veut-il bien dire ?
Cela montre en fait le regard ambivalent qui est souvent porté sur les femmes musiciennes et danseuses.
D’un côté, c’est un art qui élève. Enfin, surtout s’il est exercé dans certaines conditions : à l’occasion de cérémonies religieuses par exemple, ou en privé dans le cadre d’un enseignement artistique.
La pratique de la musique par des femmes est considérée comme vertueuse dans certaines conditions et se trouve attachée au vice dans d’autres.
Dans ce domaine, les femmes exercent leur art depuis belle lurette ! Passons en revue quelques instruments qui ne datent pas d’hier :
Des représentations de femmes musiciennes et des instruments de musique témoignent de leur existence notamment dans l’Antiquité.
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