Parfois, une scène de film nous rappelle étrangement une œuvre célèbre. Est-ce un hasard ? Pas toujours ! Beaucoup de réalisateurs s’amusent à glisser des clins d’œil à l’histoire de l’art dans leurs images. À l’occasion du Festival de Cannes et du lancement du CinéMo d’Art Explora, nous vous invitons à un voyage visuel à la croisée du grand écran et des arts graphiques.
Vous aimez Shutter Island, de Martin Scorsese ?
Alors, vous aimerez Le Baiser de Klimt !

Gauche : extrait du film Shutter Island (2010), de Martin Scorsese
Droite : Gustav Klimt, Le Baiser (1907-1908), Galerie autrichienne du Belvédère, Vienne
Si vous avez été saisi par la scène où le personnage de Leonardo DiCaprio enlace sa femme sous une pluie de cendres dorées, Le Baiser de Klimt ne vous laissera pas indifférent. Même étreinte enveloppante, même fusion des corps, mêmes couleurs dorées et chatoyantes : deux moments suspendus, où l’amour semble figé dans un instant d’éternité.
Comment Le Baiser de Gustave Klimt est-il devenu le symbole de l’amour en peinture ? La réponse dans ce podcast de Choses à savoir :
DécouvrirVous aimez Scream, de Wes Craven ?
Alors, vous aimerez Le Cri de Munch !

Gauche : extrait du film Scream (1996), de Wes Craven
Droite : Edward Munch, Le Cri (1893), National Gallery of Norway, Oslo
Une bouche grande ouverte suspendue dans un hurlement muet, des yeux vides, une expression devenue l’emblème même du genre horrifique : le masque terrifiant de Ghostface dans Scream vous semble étrangement familier ? C’est sans doute parce que Munch, un siècle plus tôt, en avait déjà saisi l’essence dans Le Cri. La bouche béante, les yeux écarquillés, le visage déformé par la peur : tout y est ! Deux visages figés dans un cri silencieux, entre terreur et sidération, devenus des représentations iconiques de l’angoisse et de la solitude moderne.
Crousti-Art décrypte pour vous le tableau Le Cri, d’Edvard Munch. Retrouvez son podcast qui parle d’art sans en faire des tartes dans notre bibliothèque :
DécouvrirVous aimez Moonrise Kingdom, de Wes Anderson ?
Alors, vous aimerez Vers l’Île-du-Prince-Édouard, d’Alex Colville !

Gauche : extrait du film Moonrise Kingdom (2012), de Wes Anderson
Droite : Alex Colville, To Prince Edward Island (1965), Musée des Beaux-Arts du Canada, Ottawa
Dans Moonrise Kingdom, Suzy Bishop regarde longuement à travers ses jumelles, en silence. Son regard droit vers la caméra crée un lien direct avec le spectateur. Un effet miroir que l’on retrouve dans le tableau d’Alex Colville, Vers l’Île-du-Prince-Édouard : une femme sur un bateau, qui scrute l’horizon – et nous avec. Jumelles en main, les deux femmes observent le monde, et nous placent dans la position de l’observé.
Si Wes Anderson s’est inspiré de nombreuses œuvres d’art pour construire l’esthétique de son cinéma, son style visuel si reconnaissable est devenu à son tour une véritable source d’inspiration. En témoignent les nombreuses vidéos TikTok qui reprennent, avec humour ou admiration, sa mise en scène si singulière. Le Dessous des images vous invite à découvrir ce que racontent vraiment ces images, au-delà du premier regard :
DécouvrirVous aimez Melancholia, de Lars von Trier ?
Alors, vous aimerez Ophélie, de John Everett Millais !

Gauche : extrait du film Melancholia (2011), de Lars von Trier
Droite : John Everett Millais, Ophélie (1851), Tate Britain, Londres
La scène d’introduction de Melancholia, dans laquelle le personnage de Justine se trouve allongé dans un paysage apocalyptique, n’est pas sans rappeler l’œuvre Ophélie de John Everett Millais. Même posture, même lenteur, même fusion entre le corps et la nature. Dans les deux œuvres, une figure féminine semble engloutie par son environnement, prise dans une transe mélancolique, où le temps semble suspendu entre beauté et tragédie imminente.
Découvrez le parcours de Lizzie Siddal, modèle du tableau Ophélie et icône du style préraphaélite, avec Culture Prime :
DécouvrirVous aimez The Truman Show, de Peter Weir ?
Alors, vous aimerez Architecture au clair de lune, de René Magritte !

Gauche : extrait du film The Truman Show (1998), de Peter Weir
Droite : René Magritte, Architecture au clair de lune (1956)
Un quartier trop propre, un ciel toujours bleu, un décor figé dans sa perfection : l’univers impeccablement composé de The Truman Show semble tout droit sorti d’un tableau surréaliste. René Magritte, dans Architecture au clair de lune, compose un paysage tout aussi soigné. Rien ne dépasse, mais tout est étrange. Le décor, trop parfait pour être vrai, laisse deviner que quelque chose cloche derrière la façade.
Pour en savoir plus sur l’univers de René Magritte, maître du surréalisme, découvrez le podcast d’Au-delà des toiles :
DécouvrirVous aimez Psychose, d’Alfred Hitchcock ?
Alors, vous aimerez Maison au bord de la voie ferrée, d’Edward Hopper !

Gauche : extrait du film Psychose (1960), d’Alfred Hitchcock
Droite : Edward Hopper, Maison au bord de la voie ferrée (1925), Musée d’art moderne, New York
La silhouette austère de la maison de Psychose ne vous semble pas inconnue ? Ce n’est peut-être pas un hasard : Alfred Hitchcock s’est directement inspiré de l’œuvre Maison au bord de la voie ferrée d’Edward Hopper. On y retrouve la même architecture solitaire, perchée dans un paysage presque vide. Chez Hopper comme chez Hitchcock, la maison devient un personnage à part entière, à la fois familière et inquiétante.
Envie d’en savoir plus sur Edward Hopper ? Faites la connaissance de ce peintre de la mélancolie avec Culture Prime :
DécouvrirVous aimez The Witch, de Robert Egger ?
Alors, vous aimerez Le Vol des sorcières, de Francisco Goya !

Gauche : extrait du film The Witch (2015), de Robert Egger
Droite : Francisco Goya, Le Vol des sorcières (1798), musée du Prado, Madrid
Si The Witch vous a captivé par son ambiance sombre et mystique, Le Vol des sorcières de Goya en partage l’étrangeté. Même goût pour la noirceur, les corps en lévitation, les figures inquiétantes surgies d’un folklore ancestral. Deux œuvres dans lesquelles la sorcellerie n’est pas une légende et où la nuit n’a rien de paisible.
La fin de la carrière de Goya, marquée par des œuvres plus sombres et inquiétantes, reflète les tourments d’une vie personnelle mouvementée. Pour mieux comprendre cette facette de l’artiste, regardez la vidéo La double vie de Goya, proposée par Culture Prime :
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