En effet, les pèlerins font des kilomètres pour les voir ou les toucher. Ils espèrent des miracles !
L’architecture doit donc s’adapter. Il faut, par exemple, agrandir les édifices pour accueillir tous ces nouveaux visiteurs.
Les nouvelles formes de bâtiments se diffusent alors grâce…
Aux 11 et 12e siècles, les édifices religieux s’agrandissent pour accueillir les pèlerins venus voir les reliques.
Comment construit-on une église romane ? Voici le mode d’emploi à suivre, à adapter selon les régions.
L’architecture romane a plusieurs caractéristiques : arc en plein cintre, murs épais, fenêtres étroites, décorations peintes et sculptées.
Tout le monde ne respecte pas à la lettre le mode d’emploi de l’architecture romane…
Il y a même deux courants qui s’opposent radicalement.
L’ordre clunisien
D’un côté, l’ordre religieux des Clunisiens voit grand ! Dans leurs édifices, on multiplie les décors riches et luxueux. Leur église de Cluny, longue de 190 mètres, restera la plus grande d’Europe pendant 5 siècles.
L’ordre cistercien
De l’autre, les Cisterciens sont allergiques aux décors et à la couleur. Leur credo, c’est la sobriété et la simplicité.
L’ordre religieux de Cluny aime le faste dans l’architecture tandis que celui de Cîteaux prône la sobriété.
Bien sûr, l’art roman ne se limite pas à l’architecture, loin de là. Voici un petit tour d’horizon de ce qui se fait à l’époque.
L’art roman se retrouve aussi en broderie, sculpture, enluminure et dans le travail du métal (orfèvrerie) et de l’ivoire.
Au Moyen Âge, la religion fait partie de la vie quotidienne. Pas étonnant de voir beaucoup d’œuvres sacrées, réalisées pour glorifier Dieu !
Mais il existe aussi un art « profane », c’est-à-dire non religieux. Lui, on le retrouve généralement chez les riches seigneurs…
…comme dans cette scène d’amour courtois.
La limite entre les deux est parfois floue… La preuve, la broderie de Bayeux, au sujet guerrier, était accrochée dans une église. Quant aux seigneurs, ils n’hésitent pas à financer des œuvres religieuses pour montrer leur richesse et leur puissance.
Les œuvres sacrées sont faites à la gloire de Dieu, contrairement à l’art dit « profane ».
Religieux ou pas, il y a un type d’œuvre dont on raffole au Moyen Âge : les pièces luxueuses en métal. Cela tombe bien, les artistes de l’époque sont d’excellents orfèvres. Ils perfectionnent d’ailleurs une technique, l’émail.
Les orfèvres du Moyen Âge améliorent la technique de l’émail (de la poudre de verre colorée fixée sur un support métallique).
Pour fabriquer tous ces objets, il n’y a pas le choix : il faut faire venir de la matière première du monde entier. De quoi remettre en cause l’idée reçue d’un Moyen Âge fermé sur lui-même…
On voyage finalement beaucoup au Moyen Âge, que ce soit pour le commerce, les pèlerinages ou la guerre. Les croisades, par exemple, visent à conquérir la ville sacrée de Jérusalem. Acquises de manière pacifique ou non, les œuvres d’art islamique sont donc très présentes dans l’Occident médiéval !
Les personnes et les biens voyagent plus qu’on ne le croit au Moyen Âge.
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