Si Florence cherche à réaliser un dôme aussi gigantesque, ce n’est pas un hasard. L’Italie, au 15e siècle, ne ressemble pas beaucoup à celle d’aujourd’hui. Le pays est divisé en une multitude de cités-états indépendantes.
Celles-ci cherchent donc à rivaliser que ce soit par la guerre ou par les arts. Ainsi, chacune des familles à leur tête veulent attirer les meilleurs savants, peintres, sculpteurs et architectes. Cela participe au prestige de leur ville.
Au 15e siècle, l’Italie est divisée en plusieurs cités-états rivales qui cherchent à attirer les meilleurs artistes.
Au même moment, la peinture connaît une petite révolution. C’est l’arrivée de la perspective géométrique !
Concrètement, elle permet de donner une impression de profondeur à un support en deux dimensions. Et cela, grâce à des « lignes » qui semblent toutes aller vers le même endroit, le « point de fuite ».
Tous les peintres finissent par adopter cette technique qui rompt avec ce qui se faisait au Moyen Âge. Fini l’art idéalisé et symbolique de cette époque ! Maintenant, on veut représenter des paysages et des personnages réalistes, avec de vraies émotions.
Les tableaux, plus réalistes, adoptent la perspective géométrique qui permet de leur donner une impression de profondeur.
Côté technique, l’innovation vient des Flandres. En effet, jusqu’à présent, pour faire de la peinture, il fallait :
Cette peinture « à la détrempe », comme on l’appelle, sèche vite. C’est très compliqué de faire des retouches. Mais les peintres flamands sont malins, ils modifient juste un ingrédient.
Cette peinture « à l’huile » fait fureur dans toute l’Europe.
Avec elle, les couleurs sont plus vives et transparentes, les retouches possibles et on peut aller très loin dans les détails, comme sur ce portrait de Giovanni Arnolfini et de sa femme par Jan Van Eyck, dit Les Époux Arnolfini.
Grâce à l’apparition de la peinture à l’huile, on peut peindre avec plus de détails et faire des retouches.
En cette fin de 15e siècle, ça bouge aussi du côté des intellectuels. Un nouveau courant de pensée émerge : l’humanisme.
Il a deux versants :
Son influence dans l’art est énorme. En architecture, par exemple, le vieux traité de Vitruve va inspirer tous les constructeurs de l’époque.
Diderot, d’Alembert, Chapiteaux de formes classiques, 1761, issue de la Planche VII (vol. XVIII) de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert
Léon Palustre, Coupole de Saint-Pierre, 1892, tirée de L’architecture de la Renaissance. Photo : Bibliothèque nationale de France
Différents types de frontons, 1922, scanné depuis les planches du Larousse 1922
L’humanisme donne une place importante à l’être humain et puise son inspiration dans les textes anciens.
Grâce à ces textes, l’Italie s’enthousiasme pour l’Antiquité. Résultat, on intensifie les fouilles archéologiques dans l’espoir de retrouver toujours plus d’œuvres anciennes.
Lorsque la statue du Laocoon, si souvent citée dans les textes romains, sort de terre, c’est un événement européen.
Toutes ces sculptures sont considérées comme harmonieuses et équilibrées, bref, parfaites ! Elles doivent donc servir de modèles pour les artistes modernes. Et ces derniers ne s’en privent pas.
Des thèmes artistiques, oubliés depuis des siècles, sont ainsi remis à l’honneur : (re)bienvenue à la nudité et au portrait !
Les œuvres antiques, comme la statue du Laocoon, inspirent les artistes modernes italiens.
On fait le point ? En cette fin du 15e siècle, l’Europe connaît donc :
Mélangez le tout et vous obtenez la « Renaissance » ! Il s’agit d’une période de bouleversement culturel qui va durer jusqu’au 16e siècle. Voici les pays les plus concernés.
La « Renaissance » est un mouvement culturel qui bouleverse l’Europe aux 15e et 16e siècles.
Vers 1504, à Florence, un sculpteur met la dernière touche à son œuvre. Michel-Ange a représenté un héros de la Bible, David, dans une statue haute de plus de 4 mètres.
Si cette sculpture fait grand bruit, c’est qu’elle coche toutes les cases du chef-d’œuvre de la Renaissance :
La sculpture du héros biblique David par Michel-Ange est une œuvre caractéristique de la Renaissance.
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